Bonjour à tous,
Je poste ce message dans les collections parce que la bestiole est identifiée sans trop de risque d’erreur, mais les préparations microscopiques ne me donnent pas satisfaction. J’avais repéré depuis longtemps une petite « mouche » sombre et velue, aux ailes en toit, identifiée comme Psychoda phalaenoides.
En réalité ce diptère n’est pas une mouche (Brachycère) mais est classé aux côtés des moustiques parmi les Nématocères. Dans les années 70’ j’avais fait connaissance de ses cousines algériennes (peut-être le même genre, sûrement la même famille des Psychodidae) qui piquaient, pas très douloureusement, mais suffisamment pour être remarquées. Ayant pu en récolter un spécimen au Havre et un dans la Sarthe, j’ai entrepris de faire deux préparations. Conservation dans l’alcool, éclaircissement dans le chlorallactophénol, dont la recette m’avait été transmise par Alain Maraussan, et montage au Baume du Canada.
Las ! Le chlorallactophénol a bien joué son rôle d’éclaircissant, a bien ramolli les téguments, mais la bestiole a perdu la grande majorité des soies qui font son charme. De plus incompatibilité entre le chlorallactophénol et le toluène avant passage au baume, ce qui fait que les bestioles ont été un peu plus chahutées que je l’aurais souhaité. Je viens de résoudre ce dernier problème : après le chlorallactophénol, on passe dans l’essence de lavande (compatibilité totale) puis on monte dans le Baume ou l’Entellan (là encore compatibilité totale). Mais c’est une autre histoire dont je reparlerai certainement à propos de mes acariens marins, toujours pas identifiés, mais au moins les lames sont faites.
Bref mes Psychoda phalaenoides sont montées, mais pas dans une belle position, et avec leurs soies qui se baladent et salissent la préparation. Enfin, pour corser le tout, trop grandes pour faire une seule photo avec l’objectif le plus faible dont je dispose (x 2,5, et j’ai eu la flemme de faire des assemblages).
Les photos d’ensemble sont donc faites, toute honte bue, avec un « microscope » USB de chez Conrad sur une table lumineuse comme source de lumière diascopique, mais avec un vignettage assez prononcé.
L’une des photos de détail montre l’abdomen d’une femelle distendu par les œufs (et fragilisé par le chlorallactophénol).
Quelques clichés de détail dans le message suivant.
Gérard Breton