Bonjour,
j'ai constaté encore aujourd'hui que des prairies de fauche à orchidées des environs de Privas allaient disparaitre sous des maisons nouvelles.
Ce n'est pas la première fois que je constate cette fin. Déja dans le pays de Montbéliard, il y a 20 ans les premières stations d'Ophrys que j'ai observées ont été transformées en lotissements.
Je pense que ce phénomène a plus d'impact que les grands travaux de type autoroute ou TGV qui de plus maintenant sont soumis à étude d'impact et mesures compensatoires...
Il serait bien sur difficile de restreindre le droit de chacun à une maison individuelle, bien que les immeubles collectifs aient à mon avis un plus faible impact environnemental.
On pourrait proner la fauche tardive des pelouses des maisons et l'entretien d'orchidées par monsieur tout le monde pour remplacer les agroécosystèmes perdus! Ce ne serait pas du gout des non naturalistes. Il faut reconnaitre qu'il y a dans la population une bonne part d'individus indifférents à la présence de nature autour d'eux. De toute façon, cela serait artificiel comme les mares de jardin qui ne me semblent qu'un maigre palliatif à la destruction des grandes zones humides.
Je pense qu'il y a urgence à préserver des espaces naturels et des espaces agricoles "semi-naturels".
Cela a fait écho dans mon esprit à nos échanges sur un autre topic.
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Sur ce point, je rejoindrais Frédéric qui nous dit que "la culture s'oppose à la nature". Effectivement le progrès, le social en particulier se fait au détriment des ressources naturelles. Il faudra bien qu'au moins une croissance, celle de la population humaine, cesse.
Mon optimisme me fait espèrer contrairement à Frédéric que nous ne finirons pas par "épuiser la terre", mais je souhaite qu'un équilibre s'instaure.
Certes il y a des ressources non renouvelables comme les énergies fossiles dont on ne peut que gèrer au mieux l'épuisement.
Mais les espaces et les écosystèmes naturels sont dynamiques et peuvent se régénérer à partir d'un noyau minimal.
Le programme natura 2000 tourne autour de cette idée d'espaces naturels conservés "en réserve".
Je pense qu'il faudrait aller plus loin que les 10% envisagés et viser dans les schémas d'aménagement à plus de zones naturelles.
(et agricoles, dans les environs de Caen -ou le frère de ma compagne est agriculteur-, les riches sols de la plaine sont stérilisés par des constructions lorsqu'ils passent en zone constructible...)
J'ai écrit que j'imaginais l'avenir de la planète avec une population stabilisée et 1/3 d'espaces naturels, 1/3 d'espaces agricoles et 1/3 d'espaces urbains et industriels.
Des auteurs de science fiction ont imaginé d'autres scénarios comme 100% d'espaces artificiels et le remplacement de l'agriculture sur sol par une majorité de cultures de microorganismes...
C'est peut être viable. L'écosystème terre et l'humanité continuent aprés la disparition d'espèces comme le grand pingouin ou le loup marsupial...
Après tout, peut être pourrait on se passer d'autres espèces et mème jusqu'aux pommiers et aux abeilles?
Ce n'est certainement pas souhaitable. Une partie de l'humanité semble avoir besoin de "wilderness".
Il faut alors que les états puissent prendre d'avantage de mesures de gestion du territoire et au niveau individuel, cela signifie sacrifier peut être une partie de notre confort...