Merci pour ce fil et vos réflexions.
J'adore l'explication: longueur d'onde radio / grandeur du poste - superbe !
Je pense que la confusion - s'il y en a une - provient de ce que les pigments photorécepteurs (chlorophylles, rhodopsine,etc..) ont tous un spectre d'absorption bien défini. La chlorophylle absorbe fortement à 430 nm,.. etc... Mais cela signifie que les photons absorbés possèdent des niveaux énergétiques bien définis.
Merci aussi pour les liens des publis concenant les bactéries captant la lumière. Vraiment intéressant. Il faut néanmoins distinguer le pigment photorécepteur qui capte l'énergie lumineuse pour permettre sa transformation en énergie chimique d'un système rudimentaire ou évolué permettant la "vision".
La première publi - très récente - décrit un troisième processus où la lumière influence l'activité de gènes et ainsi l'activité cellulaire. Évidemment, la lumière agit tout d'abord sur des protéines (cryptochromes) et non sur l'ADN directement.
Pour en revenir au sujet de ce fil, la "vision chez les microorganismes" , la deuxième publi est un super point de départ: une bactérie sphérique qui focalise la lumière provenant d'un côté sur son autre face, ce qui permet à la bactérie de déterminer la direction du flux lumineux.
Maintenant, il faudrait préciser ce que l'on entend par "vision" et "microorganismes".
Au-delà d'une perception de l'intensité et de la direction de la lumière possible chez certaines bactéries et unicellulaires eucaryotes comme les euglènes, la vision d'images par un oeil implique que l'information recue soit transmise à un système nerveux, un cerveau, même rudimentaire, qui doit être en mesure de traiter l'information et de provoquer une réaction.
La limitation est d'abord d'ordre biologique, et non physique.
Si les bactéries n'auraient clairement rien à faire d'un oeil, la situation est plus compliquée pour les unicellulaires eucaryotes.
Si le stigma des euglènes est bien connu, certains dinoflagellés possèdent un ocelloid, système optique avec lentille qui commence à ressembler à un oeil de vertébrés. Pour rappel, ces dinoflagellés sont des unicellulaires !
https://www.youtube.com/watch?v=kih8m3x-0eoCes dinoflagellés - sans système nerveux- n'analysent donc pas des images, mais des différences d'intensités, de directions lumineuses et de mouvements d'une manière plus sophistiquée que les euglènes.
La multicellularité des organismes permettra le développement de systèmes de vision plus complexes.