Frullania dilatata (L.) Dum.
L. : Linné - Dum. : Dumortier
Un très grand merci à André pour son aide et ses explications.
01 – Frullania dilatata (L.) Dum. Vue rapprochée, in situ.
J'ai trouvé cette hépatique sur une branche d'un cerisier du Japon, dans le Loiret (Cortrat, près de Montargis).
Dans toute cette présentation, j'appellerai face dorsale la face supérieure du rameau et face ventrale sa face inférieure.
La clef d'identification des familles d'hépatiques de la « Flore des hépatiques et anthocérothes de Belgique » (C. VANDEN BERGHEN, Ed. Jardin botanique national de Belgique - 1979) nous conduit à la famille des Jubulaceae :
Jubulaceae Klinggr.
Syn : Frullaniaceae Lorch in Lindau
Syn : Frullaniaceae Lorch in Lindau
« Plantes délicates à très robustes, à rameaux se développant en remplacement d'une partie ventrale de feuille, donc insérés à l'aisselle d'une feuille modifiée; rhizoïdes insérés à la base des amphigastres. Feuilles comdupliquées incubes, divisées jusqu'à proximité de leur ligne d'insertion sur la tige en deux parties très différentes l'une de l'autre : un lobule ventral généralement enflé et présentant la forme d'un capuchon, d'un casque ou d'une petite outre, relié à la tige par un pédoncule étroit souvent pourvu d'un appendice subulé ou foliacé formé d'un petit nombre de cellules (= le stylet); lobe dorsal beaucoup plus grand que le lobule, suborbiculaire ou ovale, (habituellement) entier. Cellules foliaires à parois souvent pourvues de trigones noduleux et d'épaississements pariétaux localisés. Amphigastres toujours présents, bidentés et bilobés au sommet. Périanthe brusquement contracté au sommet en un bec étroitement cylindrique. Capsule subglobuleuse, brièvement pédicellée à maturité; paroi formée de 2 strates de cellules, se divisant en 4 valves droites restant soudées entre elles dans leur moitié inférieure. Spores divisées avant la déhiscence de la capsule, en un petit massif de quelques cellules irrégulièrement globuleux ou ellipsoïdal, à exine habituellement ornée de petites verrues courtes ordonnées en étoiles. Elatères à paroi renforcée par (1-2) bandes spiralées épaissies, élargies en trompette à leur extrémité distale, restant fixées par leur base à la partie apicale des valves de la capsule après la déhiscence de celle-ci. »
« Frullania dilatata : Lobules foliaires approximativement aussi longs que larges. Pas d'ocelles dans les lobes foliaires dorsaux. Périanthe à surface verruqueuse. »
« Lorsque le contenu de la capsule arrive à maturité, une hormone est diffusée. Elle provoque l'hydrolyse de l'amidon contenu dans les cellules du pédicelle et, en corollaire, une augmentation de la pression osmotique à l'intérieur de celles-ci. Il en résulte un étirement considérable des parois cellulaires. Sans que le nombre de cellules augmente, le pédicelle s'allonge fortement. En quelques heures, sa taille passe de 1 mm environ à 1-2,5 cm; il devient hyalin et fragile. L'élongation du pédicelle, qui hisse la capsule loin au dessus du périanthe, a pour effet de rompre la coiffe. »
Extraits de la « Flore des hépatiques et anthocérothes de Belgique » (C. VANDEN BERGHEN, Ed. Jardin botanique national de Belgique).
02 – Frullania dilatata (L.) Dum. Lobules foliaires dorsaux, suborbiculaires, approximativement aussi longs que larges. Diamètre variant de 800 µm à 1 mm.
03 – Frullania dilatata (L.) Dum. Face ventrale d'un rameau. La tige a un diamètre d'environ 65 µm
- 1 : Amphigastre, bilobé, bidenté à l'apex. Hauteur 250 µm. Largeur : 190 µm.
2 : Lobule foliaire ventral, en casque. Hauteur : 160 µm
3 : Ouverture basale du lobule foliaire ventral. Largeur : 180 µm
4 : Lobe foliaire dorsal. Diamètre environ 500 µm
5 : Stylet
04 – Frullania dilatata (L.) Dum. Feuille.
05 – Frullania dilatata (L.) Dum. Cellules foliaires.
- A : Feuille très jeune. Les chloroplastes emplissent totalement les cellules. Les trigones sont peu marqués. Les épaississements pariétaux sont inexistants.
B : Feuille jeune. Les chloroplastes commencent à se disposer en un anneau périphérique. Les trigones sont plus marqués. Les épaississements pariétaux sont peu marqués.
C : Feuille arrivée à maturité. Les chloroplastes forment un anneau périphérique. Les trigones sont nettement présents. Les épaississements pariétaux sont bien marqués. On note que les chloroplastes des cellules marginales ne forment pas un anneau complet mais un C ouvert sur la face externe des cellules. Taille des cellules : de 15 à 20 µm.
D : Feuille arrivée à maturité, zone basale. Mêmes caractéristiques que C, mais plus accentuées. Les cellules sont plus grandes, de 20 à 25 µm, pouvant aller jusqu'à 30 µm.
Encadré : Oléocorps