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De près, on remarque la disposition d’une branche avec les rameaux « en arêtes de poisson ».
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Détail de deux rameaux secondaires sous le microscope (4x10), avec éclairage supplémentaire par le haut (fibres optiques).
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D’un peu plus près...
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Une feuille (10x10). On remarque le sommet arrondi, les cellules ovales, la marge enroulée à la base, la nervure qui s’évanouit peu après le milieu de la feuille.
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Où voir cette mousse ?
André signale qu’il ne l’a pas trouvée dans le nord-est de la France mais que des recherches en Alsace pourraient être intéressantes. Il l’a cherchée en vain dans une chênaie pubescente, dans le Valais suisse où elle était pourtant indiquée, aussi bien sur rochers qu’au pied des arbres.
Il a pu la voir plusieurs fois dans le midi, notamment sur un chêne vert (St Ferréol, nord de Toulon), puis dans une anfractuosité de rocher, dans les Causses près du Vigan, ainsi que, au nord de Draguignan, dans une gorge encaissée, sur feuillus, près d'un cours d'eau, en compagnie de Cryphaea hétéromala (une autre espèce de mousse), donc dans des conditions stationnelles assez différentes.
Daniel, quant à lui, précise qu’il n’a jamais vu non plus cette espèce dans l’est de la France mais qu’elle est assez fréquente dans le département de l’Ardèche, par exemple aux alentours de Privas, sur des murets en basalte, mais aussi sur des troncs de chêne.
André, sur la répartition mondiale de cette mousse, donne des indications complémentaires tirées des principaux auteurs :
Mönkemeyer, Die Laubmoose Europas, 1928, la signale sur arbres et rochers en Europe du sud.
Les stations les plus septentrionales se trouvent dans le Tyrol, en Carinthie (sud de l'Autriche), en Hongrie.
Il la signale sur les côtes du nord de la France, en Hollande, au sud de l'Angleterre.
Pour le reste du globe : Iles Canaries, Kilimandjaro, Afrique du sud, Est de l'Australie, Nouvelle Zélande, Argentine, Chili.
Il note, dans les Alpes du sud-ouest de la Suisse, une forme filescens, cavernicole, avec des rameaux filiformes, non enroulés à sec, dans des cavernes calcaires.
Augier, Flore des bryophytes, 1966, la signale indifféremment sur arbres ou rochers.
Subméditerranéenne, commune, fructifiée + subatlantique. Assez rare surtout vers le Centre Europe
Sud Afrique, Orophyte Est Afrique, Chili, Est Australie, Nouvelle Zélande.
Amann, Flore des mousses de la Suisse, 1917, l'indique comme xérophile, saxicole et corticole, indifférente ou calcicole.
Sur rochers, blocs et murs secs, exposés au soleil, parfois sur le tronc ou au pied des vieux arbres.
Vallée du Rhône, parties chaudes et région insubrienne (sud de l’arc alpin).
Suit l’énumération des différentes localisations dont le Valais (7 localités) , Genève (pied du Salève), Tessin (4 localités).
Il signale aussi la variété filescens dans le Valais, gorges du Trient.
Frey, Frahm, Fisher, Lobin, Die Moos-und Farnpflanzen Europas, 1995, l'indiquent en région méditerranéenne, vers le nord jusqu'en Hongrie, sur les côtes atlantiques jusqu'au nord de la France, rayonne vers le sud de l'Angleterre et l’Irlande.
Smith, The Moss Flora of Britain and Ireland, 2004, la signale à l'extrême sud de L'Angleterre, des Cornouailles au Kent, très rare ailleurs (8 localités dont une éteinte).
Espèce méditerranéenne-atlantique, sud et ouest de l'Europe du nord jusqu'aux Iles britanniques, Caucase, Turquie, Chypre, Sud-ouest de l'Asie, Iles Canaries, Madère, Nord de l'Afrique, Ouganda, Tanzanie, sud de l'Afrique, Chili, Australie, Nouvelle Zélande.
Meinunger et Schröder , Verbreitungsatlas de Moose Deutschlands, 2007, la signale dans une récolte de 1928 (Stromberg, sud de Bockenau en Rhénanie, Palatinat).
Cette petite mousse nous invite à un voyage autour du monde !
Bonnes observations à tous.
Cordialement.
Marc