Closterium incurvum BREBISSON, 1856 est une clostérie fortement courbée (vers 180 °) de taille modeste : 30-105 x 4-15 µm selon BROOK & WILLIAMSON. Elle possède un minuscule pore dorsal anté-apical et une rangée axiale de 1-3 pyrénoïdes.
Quelques clichés pour la Manche :
Après ces images médiocres, fort heureusement une bonne illustration d Y. MANSION, avec un seul pyrénoïde par chloroplaste :
Espèce subcosmopolite et largement documentée en Europe.
France :
Sources :
DE BREBISSON, 1856 : Liste des Desmidiées observées en Basse-Normandie . Mémoires Soc. Impériale Sc. Nat Cherbourg. Avec une diagnose latine sibylline et une lithographie
P. COMPERE, 2001 : Flore Pratique des Algues d’eau douce de Belgique Jardin Botanique national de Belgique, Meise
BROOK & WILLIAMSON, 2010 : A Monograph of some British Desmids . The Ray Society vol. 172
GUIRY, M.D. & GUIRY, G.M. 2023 : AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org
Données antérieures à 2010 :
Suivant F.AC. KOUWETS et sa bibliographie « A checklist of Desmids of France », 1999 :
ALLORGE, 1921 : Contrib. Flore desmid. France . BSBF68, mares siliceuses de l’Hautie près Bazemont, bois de Galluis près Lainville (Seine-et-Oise maintenant Yvelines)
ALLORGE, 1924 : Lac de Grand-Lieu (Loire-Atlantique)
ALLORGE, 1924 : Desm. Bas Morvan . C.R. Ass. FR. Avancement Sciences session 47, étanngs de Romanet, des Hâtes vers Saulieu (Côte-d’Or)
ALLORGE, 1926 : Sur le benthos à desmidiées des lacs et étangs siliceux de l’ouest et du centre de la France. C.R. hebdo . Séances Acad. Sc. Paris 183, Sologne et Bourbon-Lancy (Haute-Saône)
ALLORGE, 1926 : Algues du Briançonnais. BSBF 69, lac Rond, col des Rochilles (alt. 2440m) à la limite des Hautes-Alpes et de la Savoie
ALLORGE, 1926 : Algues des étangs de la Brenne. C.R. Congrès Soc. Savantes Paris et dépts. 1925, Etang Neuf (Indre)
ALLORGE & DENIS, 1919 : Sur la répartition des Desmidiées dans les tourbières du Jura français . BSBF 66, tourbière de transition à Sainte Colombe ( Jura ou Doubs, ce n’est pas clair)
ALLORGE & LEFEVRE, 1931 : Algues de Sologne . BSBF 72, Etang de la Prée, La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher)
DE BREBISSON, 1856 : (voir supra) Falaise, rare, cavités de rochers remplis d’eau (Calvados), premières obs. France
GAY, 1884 : Essai monographie locale Conjuguées. Revue Sc. Nat sér3 III , mares de près Montpellier, bassin du jardin botanique (Hérault)
KOUWETS, 1987 : Desmids from the Auvergne . Hydrobiologia 146, Lacs de Bourdouze, Pavin, de l’Esclauze, des Chastelets, expressions de rhizomes potamots, parmi les Carex et Utriculaires, les sphaignes et les tourbières (Puy-de-Dôme)
MANGUIN, 1934 : Catalogue algues d’eau douce canton de Fresnay-sur Sarthe (Sarthe)
Ajoutons une publication non répertoriée par KOUWETS :
DENIS, 1925 : Enumération systématique des algues récoltées dans les mares de la forêt de Fontainebleau. Annales S.N. Bota T VII ; mare aux Pigeons (Seine-et-Marne)
Données à partir de 2010 :
INPN – MNHN : pas de donnée disponible
Y. MANSION, 2016 : mare de Fautrel (Côtes-d’Armor)
Y. LE MONNIER, 2011 à 2019 : Contribution à l’inventaire des Closterium observés dans la Manche . L’Argiope n° 100, 2018, Bull. Manche-Nature : Brécey, bassin de décantation d’une distillerie – Hambye, mare eutrophe – Montbray, ornière temporaire et substrat siliceux – Tirepied, prairie inondée – St-Clémént-Rancoudray, mare eutrophe à potamots, tourbière (Manche)
Y. MANSION, 2021 : mare éphémère à St HELEN (Côtes-d'Armor)
A. ADVOCAT, 2022 : tourbière de Lispach à La Bresse (Vosges) - voir le sujet en collection ici : viewtopic.php?f=91&t=25650&p=140141&hilit=Closterium+incurvum#p140141
F. PEYRISSAT, 2022 : mare à Vernines près Orcival (Puy-de-Dôme)
F. PEYRISSAT, 2023 : Lac de Malaguet à Monlet (Haute-Loire) – voir lobs. ici :
viewtopic.php?f=135&t=26949&p=145769&hilit=Closterium+incurvum#p145769
Selon les auteurs, Closterium incurvum est une desmidiée des eaux acides à faiblement alcalines (pH 5-8) souvent abondante parmi les macrophytes littoraux des plans d’eau oligo-mésotrophiques, parfois parmi les sphaignes. Elle est assez peu documentée en France depuis les plaines jusqu’à l’étage alpin, parfois en eaux eutrophes mais un peu acides.