Bonsoir à tous,
A la voute d’une cave sombre et humide, dans le sud de la Sarthe, j’ai trouvé ce matin des cadavres de pholques Pholcus phalangioides (Fuesslin), recouverts d’un feutrage blanc, plus épais sur le corps et aux articulations. Comme ce n’est pas la première fois que je fais cette observation, j’ai essayé d’identifier ce champignon parasite ou saprophyte.
Jean-Philippe Rioult m’a communiqué un pdf que je joins :
Gams W., De Hoog G.S., Samson R. A. & Evans H. C. 1984 – The Hyphomycete genus Engyodontium a link between Verticillium and Aphanocladium. Persoonia, 12, 2: 135-147.
J’aimerais avoir l’avis des arachnologues de ce forum. La figure 3 « unidentified Opilionid spider » représente bien un Pholque, et non pas un Opilion ?
Cet article permet d’identifier les champignons de mes cadavres de Pholques comme des Engyodontium aranearum (Cavara). Les petites différences entre la description de Gams et al. et « mes » observations peut venir du fait que Gams et al. ont travaillé sur des cultures.
Les premières préparations, dans l’eau, entre lame et lamelle, ont été catastrophiques car, bien qu’il se développe dans un milieu très humide, le mycélium semble hydrophobe, non ou difficilement mouillable, et ces beaux filaments forment un pâté incroyable et plein de bulles. Donc, c’est dans l’alcool que j’ai fait les préparations suivantes, observées avec les objectifs 25x, 40x et 63x et contraste interférentiel.
Sur les pattes, entre les articulations, les filaments souples, peu ramifiés, forment un feutrage entre les soies de l’araignée, et ne sporulent pas.
Les filaments, ramifiés, produisent des conidies très abondantes au niveau des articulations, et sur le corps. Voici quelques images.
suite