Hello Gérard et Pierre,
Merci pour vos interventions très intéressantes.
Je commence par Gérard.
L’idée d’une diode en série est effectivement excellente pour réduire de moitié la puissance engagée. Gérard, une question : ton four possède-t-il une seule résistance ou plusieurs ?
L’idée des ampoules est également ce que j’avais prévu avant de trouver le petit four. Il y a 2 inconvénients aux ampoules : 1° Elles prennent une place considérable dans le bas de l’étuve. 2° Une bonne partie de l’énergie est perdue en lumière. Pour réduire ces 2 inconvénients, j’avais pensé utiliser plusieurs barrettes halogène en série.
Barettes halogène.jpg
D’une part, le volume est très réduit. D’autre part, étant sous-alimentés, les filaments vont surtout irradier dans l’infra-rouge et beaucoup moins dans le spectre de lumière visible. Mais en ce qui me concerne, je pense que les résistances existantes, combinées ou non à une diode, devraient permettre d’atteindre et de maintenir n’importe quelle T° à partir de la T° ambiante.
Je suis d’accord avec toi que si la puissance est trop élevée par rapport à la T° demandée, on obtiendra une T° en dent de scie à cause de l’inertie thermique.
Le bilame est vraiment une régulation très imprécise et le thermostat à bulbe que tu présentes est déjà une bien meilleure solution, pour un prix tout à fait raisonnable. Par contre, cela reste assez rudimentaire pour une étuve : 1° un gros bouton gradué de 0 à 120 ne permettra pas une position de T° très précise, 2° son fonctionnement est un simple ON-OFF, et surtout 3° il manque un affichage de la T° interne.
Il est bien sûr possible de rajouter un thermomètre. Les moins coûteux sont probablement les thermomètres de cuisson comme celui-ci à 6,65 €, envoi compris:
thermomètre digital de cuisson Chine.jpg
http://cgi.befr.ebay.be/Digital-thermometre-sonde-inox-cuisson-nourriture-F215_W0QQitemZ220361727039QQcmdZViewItemQQptZFR_YO_MaisonJardin_electromenager_AppareilsdeCuisson?hash=item220361727039&_trksid=p3286.c0.m14&_trkparms=66%3A2%7C65%3A1%7C39%3A1%7C240%3A1318Un désavantage +/- accessoire : ce thermomètre fonctionne sur pile.
----------------------------------------------------------------------------------------Je passe maintenant à la proposition de Pierre.
Merci pour cette riche documentation.
Le régulateur AKO-14123 paraît pas mal du tout, avec affichage digital intégré. On pourrait lui reprocher qu’il ne va que jusqu’à 100° et qu’il n’a ni timer ni alarme mais c’est probablement suffisant pour la plupart des tâches de biologie. Evidemment , son prix n’est quand même pas négligeable.
AKO 14123 eBay.jpg
Comme pour le thermostat à sonde, le réglage reste du type relais ON-OFF. Peut-être que cela suffit pour l’étuve. Il faudrait pouvoir essayer. Ce que je crains un peu c’est que l’inertie des résistances s’ajoute à l’inertie thermique de la sonde. Le fonctionnement ON-OFF fait que les résistances chauffent à plein rendement jusqu’au moment où la sonde indique que la T° est atteinte. Le courant se coupe alors mais les résistances continuent à délivrer de la chaleur jusqu’à ce qu’elles soient refroidies, risquant peut-être de dépasser la T° voulue de plusieurs degrés. Une régulation par triac peut être beaucoup plus fine, diminuant de plus en plus la puissance au fur et à mesure qu’on s’approche de la T° désirée. Le revers de la médaille est que c’est plus compliqué à mettre au point que l’installation du régulateur AKO.
Mais est-ce vraiment un revers de médaille ? Il y a une satisfaction réelle à la compréhension et à la mise en œuvre d’une technologie nouvelle. De plus, un montage électronique maison est en principe beaucoup moins cher qu’un appareillage industriel tout fait. Exemple : en décembre, j’ai acheté sur eBay 5 µ-processeurs Atmega8 pour un total de 8,68 €, frais d’envoi de Chine compris ; des sondes de T° peuvent être obtenues gratuitement comme échantillon chez Maxim IC ; un Triac 8A/600V vaut environ 1 € ; un afficheur LED 7 segments vaut environ 1,5 € … ; et le plaisir de faire fonctionner tout ça ensemble est sans prix.
Mais bien sûr, je peux tout à fait comprendre qu’on soit plus intéressé par l’utilisation d’une étuve dans le cadre d’un hobby comme la microscopie que par une longue mise au point de son système de régulation.
Je pense encore à un autre avantage d’une régulation par µ-processeur : la programmation in situ. On raccorde les différents périphériques aux entrées/sorties du µ-processeur (les triacs alimentant les résistances, les afficheurs, les boutons de sélection de T°, le buzzer ou le haut-parleur de l’alarme). Ce qui fait fonctionner le tout, c’est le programme qu’on introduit dans la mémoire du µ-processeur. Un fois que tout est monté, on peut toujours modifier et améliorer le programme. Le nouveau programme est mis au point sur le PC. Il suffit ensuite de flasher le nouveau programme dans la mémoire du µ-processeur sans rien redémonter. Il faut juste prévoir une prise adéquate à l’arrière de l’étuve et un programmateur servant d’interface entre le PC et le µ-processeur. C’est-y pas beau ça ?