Le Naturaliste

Ami.e.s microscopistes bonjour,

... après Pyramimonas, sur le même site que mon post précédent ((viewtopic.php?f=39&t=27273&p=147302#p147302), voici une Coccolithophoridée qui me pose également un problème d'identification :

Quelques cellules :


Aspect de surface : coccolithes :


D'allure, les cellules ressemblent beaucoup à Hymenomonas roseala (voir viewtopic.php?p=138974#p138974), taille : 18 x 13 μ ; deux flagelles sub égaux d'environ 42 μ ; recouverte de coccolithes (tous de même type, en forme d'hippodrome surélevé sur ses bords : 1,7 x 1,2 μ ) disséminés sur toute la surface de la cellule, sauf à l'ouverture apicale d'où sortent les deux flagelles. Stigma et haptonème apparemment absents.
Les structures internes de la cellule sont peu visibles : peut-être un ou deux chloroplastes jaunâtres et un ou deux pyrénoïdes.

Le hic c'est que H. roseala est réputée d'eau douce ! Or, dans mon cas, on a bien affaire à un environnement saumâtre (vérifié par simple évaporation de l'eau du prélèvement qui laisse sur la lame une belle couche de sel cristallisé). H. roseala serait-elle euryhaline (comme le laisse supposer le site WORMS (https://www.marinespecies.org/aphia.php ... &id=236091) ? Ou alors s'agirait-il d'une autre espèce d'eau saumâtre comme par exemple H. roscoffensis alias Chrysotila roscoffensis qui a à peu près la même allure ? Mais cette dernière espèce serait aussi d'eau douce (selon WORMS) ... alors qu'on la donne ailleurs pour saumâtre, ou même carrément marine (PP. Grassé in Précis de Botanique, Masson, 1978, T1 p. 203) !!!
Bref, vouloir ici déterminer cette espèce sur les quelques 200 connues, relève, à mon humble avis, d'une mission impossible

Bonjour Jean-Louis

Je ne sais ce qu'en dit Bourrelly sur ces curieuses espèces.
Je n'ai pas la possibilité de le consulter actuellement, mais le ferais dès mon retour chez moi.

Bonjour à tous, bonjour André,

Bourrelly T2, p. 128 et Pl. 24 (p.123) fig. 9-11.
Pour le genre, on est bien dans les clous.
Pour l'espèce, l'auteur n'évoque que H. roseala (plus une nouvelle venue qui ne diffère de la précédente que par "les caractères des coccolithes examinés en microscopie électronique"). Selon Bourrelly l'espèce est cosmopolite, printanière, mais elle ne se rencontre que rarement, dans le plancton de la Seine ou dans les bassins de la région parisienne, en eau alcaline (donc rien sur une éventuelle tolérance à l'eau salée). Ses schémas se rapprochent un peu de mes observations avec cependant des fouets d'une longueur bien moindre de ceux que j'ai observés ici...
Parmi les Cocolithophoracées B. mentionne également le genre Acanthoica à coccolithes pleins à bouton central (fig 12 et 13 p. 123), mais il diffère de ce que j'ai observé ici.

Donc, pour le genre : c'est très probable, mais pour l'espèce... ça reste douteux.