Bonjour,
Closterium pusillum HANTZSCH in RABENHORST, 1861
Avec la clé de P. COMPERE, on arrive très rapidement à cette minuscule clostérie : C. pusillum var monolithum, seule forme notée dans cette flore. La variété est mise en synonymie avec la forme nominale par GUIRY & GUIRY dans AlgaeBase.
COESEL & MEESTERS indiquent deux variétés C. pusillum var pusillum et var laticeps.
Selon COESEL, « occurrence : " (hemi) atmophytic in ephemeral puddles and on wet substrates »
Cela convient bien au biotope de ce spécimen observé ici dans la Manche : une ornière en eau, depuis les dernières pluies. Quant au terme « éphèmère », de telles collections d’eau peuvent perdurer dans la région de Montbray (l’une des plus arrosée de Normandie) durant des mois ! Ce n’est plus de l’éphémère mais du semi-permanent.
L’espèce est citée des Pays-Bas par COESEL, de Grande Bretagne par JOHN & al. Selon GUIRY & GUIRY in AlgaeBase, elle est présente en Ukraine, en Inde, en Chine et en Amérique du Nord (Nebraska).
Pour la France, KOUWETS donne de rares citations : Mayenne, Morvan, Ardennes et Pyrénées.
Enfin pour la Basse-Normandie, P. FREMY la consignée de Cherbourg (50) en 1936 sur un rocher suintant de la Montagne du Roule. C’est tout mais cela correspond bien aux indications des biotopes.
C’est donc particulièrement gratifiant de retrouver Closterium pusillum dans le bocage normand (enfin, ce qu’il est reste), plus de 80 ans après, aux confins de la Manche et du Calvados.
Avant de placer comme il se doit cette espèce en collections, j’aimerais connaître les informations données par les auteurs germanophones.
Malheureusement, je n’ai pas pu faire des clichés à l’immersion. Le seul spécimen vu était placé en bordure de lamelle. Malgré l’examen de 17 lames, pas de nouveau spécimen digne de clichés.
Selon COESEL & MEESTERS : longueur 30-60 (117) µm – épaisseur (5) 7-10 (12) µm – L/e = 3-7- (10)
Spécimen observé : 51,7 x 8,8 µm et L/e = 5,9