Dans un prélèvement provenant d'une tourbière Vosgienne, j'ai trouvé de nombreux Netrium, de loin les algues les plus abondamment présentes.
Quelques exemplaire se laissent assez facilement identifier comme Netrium digitus (Ehrenberg ex Ralfs) Itzigsohn & Rothe var digitus.
P. COMPERE, Flore pratique des algues d'eau douce de Belgique, T. 5, Desmidiées, p.12 a écrit: Netrium digitus (Ehrenberg ex Ralfs) Itzigsohn & Rothe var digitus :
Grandes cellules fusiformes de 130 – 350 x 40 – 90 µm, atténuées vers les pôles tronqués arrondis; Deux gros chloroplastes axiaux par cellule, de part et d'autre du noyau central, ornés d'environ 6 lamelles longitudinales à marges très découpées et renfermant un pyrénoïde axial allongé.
Zygote sphérique, formé entre les deux cellules mères.
01 - Netrium digitus (Ehrenberg ex Ralfs) Itzigsohn & Rothe var digitus – Spec. 011.
Il mesure 211 µm de long (L), 81 µm de large au centre (W) et 41 µm de large aux extrémités.
Soit un rapport L/W = 2,6
Sur la photo suivante, d'un autre spécimen, on peut mieux voir les marges très découpées des chloroplastes :
02 - Netrium digitus (Ehrenberg ex Ralfs) Itzigsohn & Rothe var digitus – Détail des chloroplastes - Spec. 027.
A côté de spécimens comme ceux-ci, qui, bien que ventrus, ne posent pas de vrai problème d'identification, j'ai trouvé de nombreux exemplaires de Netrium sp dont je suis bien incapable de donner l'espèce. Si vous avez une idée, je suis preneur!
Leur chloroplastes signent bien Netrium sp , mais leur forme générale et leurs mensurations me les rendent inclassables. J'ai d'abord pensé à Netrium oblongum mais Compère les décrit comme ne dépassant pas 150 µm. Ceux-là sont tous très grands, leurs longueurs varient de 173 à 216 µm et très larges, de 67 à 105 µm, la seule (presque) constante est leur rapport L/W = 2,2 (encadré par les valeurs extrêmes L/W002 = 1,7 et L/W035 = 2,8)
Voici les photos :
03 - Netrium sp - Spec. 003 – Eclairage oblique.
04 - Netrium sp - Spec. 022 – Eclairage oblique.