Cette grande graminée est répandue dans la façade atlantique de la France. Ailleurs, elle est très occasionnelle.
Comme évoqué, la région de la Double Périgourdine correspond bien à son milieu de prédilection : relative humidité, sols souvent sableux et acidophiles.
Avec Arrhenatherum, Avenula,… le Pseudoarrhenatherum fait partie d’un groupe de graminées à l’aspect général très proche : les enveloppes florales luisantes donnent un aspect chatoyant à leur panicule !
(Avenula pubescens a été présentée par André http://lenaturaliste.net/forum/viewtopic.php?f=297&t=22337
et Arrhenatherum elatius entre autres par moi-même : http://lenaturaliste.net/forum/viewtopic.php?f=297&t=22456)
La détermination de ces espèces ne manque pas d’ambigüité dans le vocabulaire utilisé selon les auteurs. Les termes « fertile, mâle, incomplet, stérile » sont selon les cas considérés comme synonymes. Par exemple, lorsque les uns indiquent 2 fleurons fertiles, il peut s’agir d’un fleuron mâle et d’un fleuron hermaphrodite. Dans ce cas, d’autres ne verront qu’un fleuron fertile ! A l’appui de cette terminologie, un botaniste s’interrogeait récemment « Puisqu’un homme ne possède pas de gamètes femelles doit-on le qualifier de stérile ? » …
En tout cas, dans l’illustration qui suit sont présentés quelques caractères qui permettront rapidement de faire la différence en enjambant les questions de vocabulaire sexuel, mal réglées par les spécialistes.
Pour séparer les genres, Flora Gallica compare la longueur des fleurons aristés, mais "dans la plaine", observer la pilosité des nœuds est suffisant pour reconnaître le Pseudoarrhenatherum longifolium
Selon Flora Gallica - 2014
- 1’ – Tiges herbacées rarement ligneuses (Arundo) ; feuilles des axes végétatifs homomorphes et sans pseudopétiole
2’ – Epillets au moins en partie hermaphrodites (parfois 1 hermaphrodite associé à 1-6 stériles) ; plante de taille variable
5’ – Epillets normalement plusieurs, libres ou enfermés dans une gaine foliaire ; fleurons non soudés entre eux (mais parfois solidaire par induration de la rachilla) ; souvent 1 ou 2 glumes
6- Fleuron proximal stérile (parfois réduit à une minuscule lemme squamiforme accolée à la base de la lemme fertile) ; plante jamais pseudovivipare ..........................................................................................................................Groupe A
- 1’ – 1 fleuron fertile
2’ – Fleuron fertile précédé par 1 fleuron stérile (= mâle)
7’ – Epillets solitaires ou fasciculés par 2, tous fertiles
13 – Lemme du fleuron stérile (staminé) à arête dorsale
14’ – Fleuron stérile (staminé) plus grand que le fertile, à arête insérée dans le 1/3 médian de la lemme ; feuilles rigides dressées, à nervures saillantes à la face supérieure ................................................................................Pseudoarrhenatherum
1 espèce en France : Pseudoarrhenatherum longifolium (Thore) Rouy - Avena longifolia – Arrhenatherum thorei - Avoine de Thore
Selon Graminées présentes en Dordogne - D. Cournil 2017
- Epillets subsessiles ou pédicellés non insérés dans les excavations de l’axe
Epillets sur des pédicelles allongés en panicule rameuse plus ou moins lâche
Epillets à 2 ou plusieurs fleurs fertiles (= si on considère le fleuron mâle fertile)
Glumes égalant ou dépassant les fleurs ................................................................................................Tableau 7
Tableau 7 page 14
Panicule rameuse 2 ou plusieurs fleurs fertiles. Epillets à glumes égales ou plus grandes que les glumelles
Plante non grande de 1-4 m et non des lieux très humides
1 arête sur le dos ou à la base de la glumelle
Epillets à 2-6 fleurs, arêtes longues, genouillées
Epillets petits 2-7 mm
Glumelle inférieure poilue bidentée, nœuds poilus .....................................................................Pseudoarrhenatherum
1 espèce ..................................................................Pseudoarrhenatherum longifolium (Thore) Rouy - Avoine de Thore
Illustration :