Mais, pour les différentes espèces d’avoines sauvages la confusion est facile, d’autant plus facilement qu’elles peuvent pousser en mélange. Il faudra, le plus souvent, attendre que les grains soient à maturité.
On notera, pour mémoire, que lorsque nous avons en main des grains clairs ou foncés, lisses et sans poils, il s’agit avec quasi-certitude d’avoine cultivée (Avena sativa).
En ce milieu d’été, le long des chemins de randonnée, en bordure des champs moissonnés … ou ailleurs, on rencontre quelques touffes d’avoine. Trois espèces sont fréquentes. En Périgord, ces 3 espèces sont d’ailleurs les seules !
Leurs grains sont fortement poilus, pour les reconnaître le premier geste est de saisir un épillet et de tirer sur les grains !
• Si les grains sont marron et se détachent en bloc, il s’agit de l’avoine stérile :
- o Si 3 ou 4 grains : Avena sterilis ssp. sterilis
o Si seulement 2 grains de 25/30 mm : Avena sterilis ssp. ludoviciana
• Si les grains tombent séparément dans la main, 2 possibilités que l’on distingue facilement avec 2 critères, la cicatrice du 1er grain et la longueur des 2 pointes des lemmes :
- o Si la cicatrice est arrondie et si la pointe bifide des lemmes ne dépasse pas 1 mm : Avena fatua (la folle avoine)
o Si la cicatrice est très elliptique et la pointe des lemmes atteint 3-6 mm, pas de doute : Avena barbata (l’avoine barbue)
Avena sterilis ssp. ludoviciana : grains soudés, 25-30 mm, pointes ± 1,5 mm
Avena fatua ssp. fatua : grains séparés, cicatrice arrondie, pointes ± 0,5 mm
Avena barbata ssp. barbata : grains séparés, cicatrice aplatie, pointes ± 3-5 mm
Si on est puriste, on pourra tenter de découvrir les autres espèces décrites dans Flora Gallica, mais cela promet de belles, mais bien longues randonnées !
Illustration :