- La Fétuque faux-roseau, la Fétuque élevée en version gazon Porte Dorée dans l’Est parisien !
Schedonorus arundinaceus est parmi les graminées une des plus fréquentes. On la rencontre un peu partout à la campagne, notamment dans les prairies ou sur les bordures des champs qui ne sont pas cultivées. Elle ne passe pas inaperçue avec sa grande taille et une végétation particulièrement résistante. C’est une plante pérenne avec une vigueur qui constitue son grand atout en culture fourragère. Ses grosses touffes ont tendance à coloniser le milieu en concurrençant les plantes voisines. Elle « mange » tout comme on dit en agriculture. Même les brachypodes ne lui résistent pas, c’est dire ! Ainsi, je suis obligé de tailler les pieds de Fétuque faux-roseau qui se feraient un plaisir de coiffer les Brachypodes un peu spéciaux que je protège. En effet, ces derniers ne démarrent leur végétation qu’après Schedonorus et sans mon intervention se retrouveraient étouffés !
Mais, cette grande fétuque « Schedonorus », que l’on distingue facilement des « fétuques vraies » grâce à sa préfoliaison enroulée (versus préfoliaison pliée), peut aussi être utilisée à des fins décoratives. En effet, les paysagistes parisiens la cultivent (ou la laissent prospérer !) en mélange avec Festuca rubra et quelques autres graminées (paturins, bromes …), par exemple dans les bordures plus ou moins tondues des boulevards de l’Est parisien. Il est vrai que le résultat est assez heureux, car ce mélange ne craint pas beaucoup les agressions. Son implantation est durable grâce à une résistance éprouvée à toutes les mauvaises conditions : piétinement, froid, sècheresse, humidité et l’entretien en est facile. Le ray-grass anglais ou italien ferait un peu « figure de riche ou de mal placé » dans ces milieux.
C’est donc une version « mini » de Schedonorus arundinaceus, décorative, à laquelle on est peu habitué mais qui n’est peut-être pas si rare et promise à un bel avenir !
Schedonorus
1’ – Arêtes des lemmes médianes < 5 mm ; rameaux de la panicule dressés ou les inférieurs un peu retombants à l’état vivant
2’ – Feuilles caulinaires à oreillettes ciliées, au moins au début ; ancienne gaines gris-jaunâtre clair ; lemmes généralement ± scabres, au moins sur la carène
3’ – Arêtes des lemmes médianes normalement > 0,4 mm (avortement possible) ; nœud inférieur de la panicule ayant généralement au moins un rameau > entrenœud adjacent ; lemme portant des acicules seulement sur les nervures ou parfois seulement sur la carène ...............................................................................................................Schedonorus arundinaceus ( Schreb.) Dumort.
a – Plateaux de tallage fournis ( jusqu’à 50-100 innovations avec l’âge) n'émettant que sporadiquement des rhizomes courts, l’ensemble formant une ou plusieurs grosses touffes contiguës................................................................................................ssp arundinaceus
Illustration :