Ophrys marmorata
Posté: 03 Avr 2018 06:54
Bonjour à tous !
Trouver une nouvelle espèce d'Orchidée à observer devrait être une joie, mais pour moi, c'est à chaque fois une angoisse en raison du foutoir taxonomique dans lequel elle m'oblige à rentrer... Mais bon, je me suis forcé et j'ai essayé de bien faire mes devoirs !
Ophrys marmorata G & W Foelsche, 1998 - Ophrys marbré (Orchidaceae) [= O. forestieri, O. bilunulata]
Massif de La Clape, Narbonne (11), en haut du chemin de la Couleuvre, le 29 mars 2018.
Ophrys marmorata, Ophrys forestieri, Ophrys bilunulata sont toutes citées du massif de la Clape et toutes trois seraient valides selon TelaBotanica.
Si on se réfère à Flora Gallica, pour ces orchidées à marge jaune, ne demeurent que Ophrys marmorata et Ophrys fusca (ancien O. forestieri), les autres taxons tombant en synonymie…
Pour ma part, cette approche me convient très bien…, la multiplication des taxons étant la plaie de ce genre dont la variabilité morphologique dépend non seulement des conditions locales, mais aussi des pollinisateurs disponibles… L’introduction du genre dans Flora Gallica, que je cite intégralement en annexe, vous donnera une idée de la complexité des paramètres croisés qui induisent cette multiplication taxonomique…
Les feuilles qui n'ont rien de particulièrement remarquable :
La fleur caractérisée par cette marge jaune supérieure à 0,3 mm, généralement 1 à 1,5 mm, souvent marbré de jaune dans sa partie apicale :
Les pollinies sont entourées d’unes enveloppe commune qui se détache à maturité. Je les vois de plus en plus comme une unique anthère modifiée…
Comme chez les autres représentants de la famille des Orchidées que j’ai pu observer, les grains de pollen immatures regroupés en tétrades sont agglomérés en sac. Je rêve de voir les tubes polliniques de ces milliers de grains rejoindre l’ovaire pour donner naissances aux milliers de minuscules graines qui se forment dans les gousses, mais je ne parviens pas à imaginer une méthode permettant de les montrer. Avec en arrière plan la question subsidiaire qui me taraude : voir le grain de pollen arriver à maturité et quitter sa forme de tétrade… ou pas ! Je suis convaincu que cet agencement tétraédrique que l’on trouve chez toutes les plantes n’est qu’une étape de la maturation des grains et que ceux-ci s’individualisent au moment de la fécondation. Il est aussi possible qu’une forme de néoténie soit à l’œuvre et que chez certaines familles cette étape soit sautée. Pour moi la recherche d’un grain de pollen d’Orchidée mature, individualisé, est une sorte de St-Gral dont je ne parviens pas à m’approcher… Mais j’y pense !
Trouver une nouvelle espèce d'Orchidée à observer devrait être une joie, mais pour moi, c'est à chaque fois une angoisse en raison du foutoir taxonomique dans lequel elle m'oblige à rentrer... Mais bon, je me suis forcé et j'ai essayé de bien faire mes devoirs !
Ophrys marmorata G & W Foelsche, 1998 - Ophrys marbré (Orchidaceae) [= O. forestieri, O. bilunulata]
Massif de La Clape, Narbonne (11), en haut du chemin de la Couleuvre, le 29 mars 2018.
Ophrys marmorata, Ophrys forestieri, Ophrys bilunulata sont toutes citées du massif de la Clape et toutes trois seraient valides selon TelaBotanica.
Si on se réfère à Flora Gallica, pour ces orchidées à marge jaune, ne demeurent que Ophrys marmorata et Ophrys fusca (ancien O. forestieri), les autres taxons tombant en synonymie…
Pour ma part, cette approche me convient très bien…, la multiplication des taxons étant la plaie de ce genre dont la variabilité morphologique dépend non seulement des conditions locales, mais aussi des pollinisateurs disponibles… L’introduction du genre dans Flora Gallica, que je cite intégralement en annexe, vous donnera une idée de la complexité des paramètres croisés qui induisent cette multiplication taxonomique…
Les feuilles qui n'ont rien de particulièrement remarquable :
La fleur caractérisée par cette marge jaune supérieure à 0,3 mm, généralement 1 à 1,5 mm, souvent marbré de jaune dans sa partie apicale :
Les pollinies sont entourées d’unes enveloppe commune qui se détache à maturité. Je les vois de plus en plus comme une unique anthère modifiée…
Comme chez les autres représentants de la famille des Orchidées que j’ai pu observer, les grains de pollen immatures regroupés en tétrades sont agglomérés en sac. Je rêve de voir les tubes polliniques de ces milliers de grains rejoindre l’ovaire pour donner naissances aux milliers de minuscules graines qui se forment dans les gousses, mais je ne parviens pas à imaginer une méthode permettant de les montrer. Avec en arrière plan la question subsidiaire qui me taraude : voir le grain de pollen arriver à maturité et quitter sa forme de tétrade… ou pas ! Je suis convaincu que cet agencement tétraédrique que l’on trouve chez toutes les plantes n’est qu’une étape de la maturation des grains et que ceux-ci s’individualisent au moment de la fécondation. Il est aussi possible qu’une forme de néoténie soit à l’œuvre et que chez certaines familles cette étape soit sautée. Pour moi la recherche d’un grain de pollen d’Orchidée mature, individualisé, est une sorte de St-Gral dont je ne parviens pas à m’approcher… Mais j’y pense !