Plumes de zozios [Rapaces diurnes vs nocturnes]


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Plumes de zozios [Rapaces diurnes vs nocturnes]

Messagede pat_der2003 » 31 Jan 2019 20:54

Bonsoir,

Du coup, dans la continuité de ce quiz, je vous propose d'illustrer dans le présent fil un truc connu (rien de neuf) : la différence de structure entre une plume de rapace diurne et une plume de rapace nocturne !

Cette différence apparue on ne sait comment ni quand d'ailleurs, est certainement issue d'une longue sélection naturelle qui a éliminé les rapaces nocturnes bruyants ... donc au final incapable ou malhabiles à se nourrir !

Pour la théorie, je vous oriente, par exemple, vers ce lien !

Et je tente d'en illustrer ici les éléments :


Voici tout d'abord la structure d'une plume d'autour des palombes :

IMG_7222_800.jpg
vue générale - environ 20 cm de plume sans la "pointe"
Exif et Meta MicroCartouche IMG_7222_800.jpg (181.48 Kio) Vu 5342 fois


détail de cette même plume avec les barbules entrecroisées :

2019-01-27-17.24.jpg
détail
Exif et Meta MicroCartouche 2019-01-27-17.24.jpg (164.92 Kio) Vu 5340 fois



Voici ensuite une rémige de chouette hulotte :

IMG_7204_800.jpg
vue générale - environ 20 cm sans la pointe ...
Exif et Meta MicroCartouche IMG_7204_800.jpg (194.86 Kio) Vu 5338 fois


Ensuite une vue x5 au Laowa 25 mm :

2019-01-31-20_1.jpg
Exif et Meta MicroCartouche 2019-01-31-20_1.jpg (169.23 Kio) Vu 5335 fois


Détail de cette même vue :

2019-01-31-20.11.jpg
Exif et Meta MicroCartouche 2019-01-31-20.11.jpg (128.55 Kio) Vu 5337 fois


On observe ci-dessus la même structure verticale doublée de barbules entre croisées et triplée d'un duvet plus ou moins horizontal ..
Dernière édition par pat_der2003 le 31 Jan 2019 21:09, édité 1 fois.
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Re: Plumes de zozios

Messagede pat_der2003 » 31 Jan 2019 20:59

seconde vue illustrant une variation liée au coloris :

2019-01-31-20bis.jpg
Exif et Meta MicroCartouche 2019-01-31-20bis.jpg (150.72 Kio) Vu 5339 fois



Enfin deux vues au microscope x10 x10 :

1er plan illustrant le duvet plus ou moins horizontal :

2019-01-31-20.19.jpg
Exif et Meta MicroCartouche 2019-01-31-20.19.jpg (114.27 Kio) Vu 5337 fois


2nd plan illustrant la structure plus réticulée :

2019-01-31-bis.jpg
Exif et Meta MicroCartouche 2019-01-31-bis.jpg (136.21 Kio) Vu 5337 fois
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Re: Plumes de zozios

Messagede 6le20 » 01 Fév 2019 17:11

Bonjour à tous !

Je voudrais revenir là dessus :
pat_der2003 a écrit:Cette différence apparue on ne sait comment ni quand d'ailleurs, est certainement issue d'une longue sélection naturelle qui a éliminé les rapaces nocturnes bruyants ... donc au final incapable ou malhabiles à se nourrir !


Chez les rapaces nocturnes, la finesse de l’ouïe leur permet de repérer leurs proies. Si leur vol était sifflant comme chez les oiseaux diurnes, ils n’entendraient rien...

Par contre, comme souvent avec les adaptations spécialisées, il est difficile de saisir le cheminement qui mène au résultat final. Un œil spécialisé dans la vision nocturne pourvu d'un large réflecteur, une ouïe d'une incroyable finesse, des plumes aux bords d'attaque pelucheux, des chaussettes montantes, tout un tas d'adaptations qui fonctionnent ensemble pour assurer un succès évolutif...
Mais comment imaginer le chemin qui mène à ce succès en procédant par étape ? :?:
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Re: Plumes de zozios

Messagede pat_der2003 » 01 Fév 2019 18:34

6le20 a écrit:Mais comment imaginer le chemin qui mène à ce succès en procédant par étape ? :?:


Certains ont écrit c'est "le hasard et la nécessité" ! :lol: ;)

Pour ma part, c'est purement le hasard (mutations, etc.) combiné à la pression naturelle ; j'entends par "pression naturelle" = les autres sont morts, n'ont pas survécus ... qu'ils soient mieux adaptés mais ayant subit une catastrophe (chute de météorite, brusque changement du milieu, une maladie pandémique, etc.) ou pas du tout adaptés et étant mort de faim ou peu compétitifs en matière de concurrence alimentaire (ou autre) ...

Je ne partage donc pas tout à fait cette idée de cheminement progressif et d'adaptation ascendante (progrès continu) ...

Mais ce n'est qu'un avis personnel, non autorisé comme l'on dit, bref de peu de pertinence ... ;)
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Patrick

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Une thorie de l'évolution des rapaces nocturne...

Messagede 6le20 » 02 Fév 2019 13:47

Bonjour à tous !
Suite à la comparaison de Patrick entre les plumes de rapace diurnes et nocturnes, je me suis posé la question du cheminement évolutif qui menait aux adaptations de ces derniers (voir ci-dessus).


Continuant à réfléchir, plus ou moins inconsciemment à la question du cheminement évolutif qui pourrait mener aux rapaces nocturnes actuels, je me suis réveillé ce matin avec ce qui pourrait être une réponse théorique, qui répondrait à mon exigence darwinienne…

Mais avant de l’exposer, une parenthèse personnelle : pendant ma convalescence cardiaque j’ai lu toute une série d’ouvrage se passant, au Spitzberg, au nord de la Suède et de la Norvège, en Laponie. Cette boulimie boréale poursuivait mes recherches livresques d’il y a quelques années, qui m’avait amené à m’intéresser aux forêts boréales et à la toundra aussi bien canadienne que sibérienne, ainsi que mes lectures sur le Groenland, ce qui complétait alors mes recherches sur les Inuits et leur mode de vie. Vous dire que j’en connais un rayon sur ces contrées froides, même si mon tropisme vers le sud ne m’a jamais permis d’y voyager.

Dans les contrées boréales il existe un cycle de la lumière que les peuples des pays tempérés ont beaucoup de mal à appréhender : le soleil de minuit au solstice d’été et la nuit intégrale à celui d’hiver. Il y fait si chaud en été que l’on peu se baigner dans les lacs et rivière, si froid en hiver qu’une journée où le mercure ne descend qu’à -10° et considérée comme exceptionnellement douce !


Revenons à nos rapaces et ma théorie évolutive.
Les restes fossiles des premiers rapaces restent rares, au début du tertiaire. Ils seraient apparus au Paléocène, vers 50 MA (période très chaude de la 5ème extinction), accompagnant la radiation évolutive de leurs proies, les mammifères.
Les rapaces nocturnes apparaissent sous forme fossile dans les pays tempérés à l’Oligocène (36 MA), une période assez froide. Je suppose donc que durant l’Eocène, période très chaude, ils font leur radiation à partie de rapaces diurnes partis à la conquête du grand nord. Où si les températures sont bien plus chaudes qu’aujourd’hui, saisons obscures et lumineuses sont tout de même présentent, puisqu’elles dépendant d’un phénomène astronomique.

Les rapaces diurnes qui par l’attrait des ressources disponibles remontaient peu à peu vers le nord, se sont naturellement adaptées au froid plus intenses en se faisant pousser des chaussettes et en s’équipant d’un plumage pelucheux qui optimise la conservation de la chaleur ; leur vol silencieux serait un bénéfice accidentel de cette adaptation logique aux conditions de milieu.
Quand nos rapaces fourrés vont encore plus au nord, ils se retrouvent confrontés à une longue saison très éclairée où la nourriture est surabondante, ce qui ne leur demande pas d’adaptation particulière.
Par contre ces riches contrées estivales se transforment quelques mois plus tard en un désert glacé et sombre, dans une nuit permanente. La sélection naturelle favorise alors les individus à la vision la plus performante, ceux qui se dotent de réflecteurs autour des yeux, ceux qui possèdent l’ouïe la plus fine, jusqu’à obtenir le rapace nocturne de base capable de vivre dans ces conditions extrêmes sans être obligés de migrer.

Ces rapaces capables de chasser dans le noir, redescendent ensuite à l’Oligocène, dans des régions plus méridionales où leur capacité à chasser la nuit leur offre d’abondantes ressources qui ne sont pas exploitées par les autres rapaces,

Ainsi une adaptation aux contrées boréales devient un succès évolutif qui conquiert le monde !
Mais bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse… :mrgreen:



Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), spécialisée dans les forêts boréale de Conifères.

Chouette de Tengmalm-Aegolius funereus-WIKI-LG.jpg
Exif et Meta MicroCartouche Chouette de Tengmalm-Aegolius funereus-WIKI-LG.jpg (161.04 Kio) Vu 5205 fois




Nota bene : la chouette Harfang (Bubo scandiacus) est un hibou plutôt diurne… Tout ça pour dire que la distinction entre rapaces diurnes et nocturnes est, comme souvent, une simple commodité de langage…

Harfang-Bubo scandiacus-WIKI-LG.jpg
Exif et Meta MicroCartouche Harfang-Bubo scandiacus-WIKI-LG.jpg (161.22 Kio) Vu 5201 fois




PS J’ai modifié le titre du post, car est important pour le forum que nos sujets puissent apparaitre dans les résultats des moteurs de recherche .
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Re: Plumes de zozios [Rapaces diurnes vs nocturnes]

Messagede Fredlab » 02 Fév 2019 16:45

Hello

Je ne sais pas si vous connaissez cette vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=d_FEaFgJyfA

... et après ça, comment ne pas être amoureux de nos rapaces nocturnes.
(quelques souvenirs de baguages lors de ma jeunesses estudiantine... trop adorables... enfin, moins choupinou pour les rongeurs et autres musaraignes)
La planète peut pourvoir aux besoins de tous, mais non pas satisfaire la cupidité de certains (Gandhi)
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Re: Plumes de zozios [Rapaces diurnes vs nocturnes]

Messagede pat_der2003 » 03 Fév 2019 06:03

Fredlab a écrit:Hello

Je ne sais pas si vous connaissez cette vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=d_FEaFgJyfA

... et après ça, comment ne pas être amoureux de nos rapaces nocturnes.
(quelques souvenirs de baguages lors de ma jeunesses estudiantine... trop adorables... enfin, moins choupinou pour les rongeurs et autres musaraignes)



Très intéressante vidéo, que je ne connaissais pas, et qui montre qu'en plus de plumes "silencieuses" les Strigidae ont un vol glissé, sans perturbations des airs !! :o
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Re: Une thorie de l'évolution des rapaces nocturne...

Messagede pat_der2003 » 03 Fév 2019 06:49

6le20 a écrit:Bonjour à tous !
Suite à la comparaison de Patrick entre les plumes de rapace diurnes et nocturnes, je me suis posé la question du cheminement évolutif qui menait aux adaptations de ces derniers (voir ci-dessus).
(...)
Revenons à nos rapaces et ma théorie évolutive.
Les restes fossiles des premiers rapaces restent rares, au début du tertiaire. Ils seraient apparus au Paléocène, vers 50 MA (période très chaude de la 5ème extinction), accompagnant la radiation évolutive de leurs proies, les mammifères.
Les rapaces nocturnes apparaissent sous forme fossile dans les pays tempérés à l’Oligocène (36 MA), une période assez froide. Je suppose donc que durant l’Eocène, période très chaude, ils font leur radiation à partie de rapaces diurnes partis à la conquête du grand nord. Où si les températures sont bien plus chaudes qu’aujourd’hui, saisons obscures et lumineuses sont tout de même présentent, puisqu’elles dépendant d’un phénomène astronomique.

Les rapaces diurnes qui par l’attrait des ressources disponibles remontaient peu à peu vers le nord, se sont naturellement adaptées au froid plus intenses en se faisant pousser des chaussettes et en s’équipant d’un plumage pelucheux qui optimise la conservation de la chaleur ; leur vol silencieux serait un bénéfice accidentel de cette adaptation logique aux conditions de milieu.
Quand nos rapaces fourrés vont encore plus au nord, ils se retrouvent confrontés à une longue saison très éclairée où la nourriture est surabondante, ce qui ne leur demande pas d’adaptation particulière.
Par contre ces riches contrées estivales se transforment quelques mois plus tard en un désert glacé et sombre, dans une nuit permanente. La sélection naturelle favorise alors les individus à la vision la plus performante, ceux qui se dotent de réflecteurs autour des yeux, ceux qui possèdent l’ouïe la plus fine, jusqu’à obtenir le rapace nocturne de base capable de vivre dans ces conditions extrêmes sans être obligés de migrer.

Ces rapaces capables de chasser dans le noir, redescendent ensuite à l’Oligocène, dans des régions plus méridionales où leur capacité à chasser la nuit leur offre d’abondantes ressources qui ne sont pas exploitées par les autres rapaces,

(...)

PS J’ai modifié le titre du post, car est important pour le forum que nos sujets puissent apparaitre dans les résultats des moteurs de recherche .


Bien intéressant (tes développements et les liens internet) !

Du coup, je suis allé rechercher où on en est de la phylogénie des rapaces nocturnes et de leurs liens avec les rapaces diurnes.

J'ai repéré deux articles l'un en anglais et l’autre en français.

L'article anglais révèle que les dernières études génétiques classent les rapaces nocturnes (Strigiformes) proches des "perroquets" (Psittaciformes), puis plus loin, des "pics" (Piciformes) et Coraciiformes (Martins pêcheurs, rolliers, etc.) et enfin des Falconidae ; l'autre embranchement regroupant enfin les Accipitridae/Pandionidae/Sagittaridae ...

L'article français rapprocherait les Strigiformes des colious (Coliiformes) ...

Évidemment c'est à prendre avec des pincettes ... science en construction, somme toute ... car je me rappelle qu'il y a quelques années, les vautours américains (Cathartiformes) ont été déclarés être proches des cigognes ... :o :o :o (cf. article en français).

Cette info est nouvelle pour moi et impacte peut-être la théorie/hypothèse de Sylvain sur la radiation des nocturnes d'avec les rapaces diurnes ...

Dernière citation, cette étude en anglais (seul le résumé est non payant) à propos de la compétition entre nocturnes/diurnes ... J'avoue que je n'y comprends pas grand chose ... mais en voici le résumé (google-traduit) proposé par l'auteur :

"On a supposé que les différences de temps d'activité des rapaces diurnes (Falconiformes) et nocturnes (Strigiformes) réduisaient la compétition pour la nourriture en leur donnant accès à différentes ressources de proies. Par conséquent, la similarité alimentaire devrait être plus grande entre les rapaces actifs de manière synchrone (qu'ils soient diurnes ou nocturnes) qu'entre les rapaces asynchrones (diurnes ou nocturnes). En utilisant cinq assemblages collectifs de rapaces, j'ai testé l'hypothèse selon laquelle la distribution statistique des chevauchements d'aliments entre rapaces synchrones (Falconiform x Falconiform et Strigiform x Strigiform combinées) devrait être composée de chiffres plus grands que ceux obtenus à partir de paires asynchrones (Falconiform x Strigiform). Un procédé conservateur (test de Kolmogorov-Smirnov avec approximation de Chisquare) et un puissant processus non paramétrique (test de Mann-Whitney) ont été utilisés pour traiter le problème des degrés de liberté à attribuer à des observations non indépendantes telles que les chevauchements. Les tests ont systématiquement échoué à rejeter l'hypothèse nulle, soulignant ainsi l'inadéquation de la ségrégation temporelle en tant que moyen de partitionner les ressources des proies entre rapaces diurnes et nocturnes. Je propose que cela puisse être expliqué par deux facteurs, agissant seuls ou en combinaison: a) que les Falconiformes et les Strigiformes étendent leurs activités de chasse aux heures crépusculaires, partageant ainsi la proie de cette période d'activité; b) que les proies réputées diurnes et nocturnes deviennent vulnérables aux prédateurs du temps de chasse asynchrone en étendant leurs activités sur le terrain. Sur la base des enregistrements de territorialité interspécifique, de prédation et de concurrence par ingérence, je propose que l’évolution nocturne chez les Strigiformes pourrait être plus clairement liée aux interactions d’interférence plutôt qu’à la compétition d’exploitation avec les Falconiformes."


C'est quoi une interaction d'interférence ... ?
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Re: Plumes de zozios [Rapaces diurnes vs nocturnes]

Messagede 6le20 » 03 Fév 2019 08:03

Merci Fred pour ce lien où l’extraordinaire silence du vol de la dame blanche est mis scientifiquement en évidence !

Pour ceux que ça intéresse un dossier de 2018 qui fait le point sur nos connaissances des oiseaux fossiles.


EDIT : nous avons posté en même temps !
Amicalement

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Re: Plumes de zozios [Rapaces diurnes vs nocturnes]

Messagede 6le20 » 03 Fév 2019 08:34

(Je remets mon message ici car avec toutes les modifs apportées ils devenait illisible !)

Salut Patrick, tous !

Apparemment les données issues de la biologie moléculaire posent problème (voir le dossier Geoscience 146 de 2018). Les données climatiques du tertiaire et sont par contre fiables ainsi que la seconde radiation des oiseaux au Paléocène. Que les rapaces nocturnes soient issu d'une radiation parallèle à celle des rapace diurne et que l'on ait simplement évolution convergente à partir d’ancêtres distincts, ne modifie pas beaucoup le mécanisme que je décris pour comprendre le cheminement qui mène aux adaptations spécialisées que nous constatons aujourd’hui.

Les données paléontologiques sont toujours fragmentaires dans le temps comme dans l'espace. Le meilleurs moteur de l'évolution demeure l'isolat, dont on mesure l'importance après coup. Si les Hiboux sont déjà parfaitement singularisés à l'Oligocène, c'est que antérieurement, un isolat a permis ce cheminement puis une radiation brutale au début de l’Oligocène (conforme aux équilibres ponctués de Gould). La mer Eocène du Bassin de Paris montre des faunes plus que proches de ce que l'on rencontre actuellement dans le Pacifique intertropical. D'où l'évidence de refuge des espèces tempérées bien plus au nord... et donc confrontés aux saisons lumineuses astronomiques.


C'est normal que je défende ma théorie, puis que l'ai énoncé. Et il est tout aussi normal que chacun puisse en tester la validité... :mrgreen:
Amicalement

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