Bonjour à tous !
A priori, lorsque l’on est un mollusque gastéropode à coquille, on se doit de fabriquer une belle architecture spiralée basée sur le nombre d’or. Il existe cependant une famille de mollusques marins, qui se singularise : les Vermididae.
En effet, après la métamorphose, ceux-ci se fixent sur un substrat dur quelconque, puis se développent sous la forme d’un tube calcaire à croissance erratique. Objectivement, ce tube est bien difficile à distinguer de celui des vers Serpulidés. Par contre sur l’animal vivant, l’absence de panaches branchiaux rend les choses plus évidentes.
Tous le Mollusques gastéropodes que nous avons l’habitude d’observer, qu’ils soient en eaux douces, marins ou terrestres, rampent activement sur la peau du monde (Gastéropode signifie d’ailleurs « marcher sur l’estomac »). Alors évidement se pose la question : « Comment ces Vermets peuvent-ils vivre, se nourrir, alors qu’ils sont parfaitement sédentaires et incapables de déplacement ? »
La réponse trouvée par ce groupe exceptionnel est relativement simple : ils projettent des filaments muqueux autour de leur ouverture (jusqu'à plusieurs dizaines), sur une distance représentant plusieurs fois la longueur de leur corps, puis les réingèrent en se nourrissant des particules qui s’y sont collées. Astucieux non ?
Mais cela pose évidement d’autres questions : celle de la mise au point d’une telle méthode. Je ne doute pas que la phylogénétique démontrera une jour l’ancienneté de ce groupe au sein de la classe des Gastéropodes.
Un exemplaire rencontré par 18 m de fond à Porto Badisco, petit village littoral situé sous le talon de la botte italienne :