Lichens d'Auvergne Nomenclature

[ORSEILLE]

lichens
je n'arrive pas à trouver la première section. Alors je commence ici

Je recherche le nom actuel des lichens ayant été utilisés pour la fabrication de l'orseille. Quelqu'un peut-il me confirmer la correspondance des noms que j'ai retrouvés ?

Trois personnes On pu observer ces lichens. Westring, Cocq et Robiquet.
Westring en 1804, cité en 1812 par Martin Heinrich Klaproth.
Il identifie dans le mélange de lichens constituants la parelle venant de St Flour
Lichen scruposus =Diploschistes scruposus
Lichen tartarea = ochrolechia tartarea (en grande majorité)
Lichen lacteus = pertusaria Lactea

Cocq en 1812. vient à Clermont Ferrand et demande aux ramasseurs de lui récolter les lichens utilisés ou pouvant créer confusion.
Verdelet. lichen geographicus = Rhizocarpée geographicum
Verdelet. Lichen sulfureus = Lecanora sulfurea
La grise blanche, ou la grise noire lichen scuposus = Diploschistes scruposus
La pommelée. Lichen parellus = Ochrolechia parella 
Notre parelle. Variolaria orcina = Pertusaria dealbescens
Barbe fine lichen corallinus =Pertusaria coralina
chagrin = pertusaria aspergila qui ressemble à pertusaria leucosora ?

Robiquet en 1812. Il défini comme étant la vraie parelle le lichen dealbata qui correspond au lichen orcina de Cocq.
C'est ce que confirme Dominique Cardondans son livre « Les Teintures Naturelles »
Merci à vous
Jack

[patrice]

Bonjour,
Selon la nomenclature d'aujourd'hui, Pertusaria dealbescens Erichsen = Pertusaria aspergilla (Ach.) J. R. Laundon souvent confondu avec P. leucosora d'où des doutes sur les anciennes déterminations.
O. parella = Ochrolechia pallescens subsp. parella (L.) Ochrolechia pallescens est proche mais ses apothécies sont plus dispersées et le disque est C+ jaune.
Ochrolechia tartarea (L.) A. Massal., lichen montagnard souvent confondu avec O. parella

C'est vrai que ces lichens se ressemblent mais présente tout de même des différences soit d'aspect soit de réactions chimiques. Regarder le livre d'Ozenda et Clauzade où ils sont assez bien décrits.
Pour l'exemplaire que vous avez. Faites en une photo pour que l'on puisse faire remarques vers une détermination.

[ORSEILLE]

Merci Patrice
je vais étudier ça demain.
Ce qui est sûr, c'est qu'il est difficile de confondre ochrolechia parella et tartarea.
Tartarea est un lichen à orseille confirmé, puisque par la suite il a remplacé rocella tinctoria, et était utilisé à St Flour pour faire le bleu de tournesol des chimistes.(184?).
Il est curieux que Cocq n'en ai pas eu d'exemplaire?
amicalement Jack

[André]

Bonjour à tous, Jack

Cocq indique ( http://books.google.fr/books?id=sxoFAAA ... na&f=false ) qu'il est difficile de déterminer ce que les teinturier appellent "chagrin".
Il pense qu'il s'agit de Variolaria aspergilla var.conyza .
D'autre part tu indiques que Variolaria orcini = Pertusaria dealbescens

Comme Patrice dit:

Selon la nomenclature d'aujourd'hui, Pertusaria dealbescens Erichsen = Pertusaria aspergilla (Ach.) J. R. Laundon souvent confondu avec P. leucosora d'où des doutes sur les anciennes déterminations

S'agit-il du même Pertusaria dealbescens Erichsen ? ou bien V.aspergilla var conyza n'a plus rien à voir avec Pertusaria aspergilla (Ach.) J. R. Laundon d'aujourdhui ?

Une observation de P.corallina ici : viewtopic.php?f=225&t=2683

[André]

Re
petite observation :
dans ce journal de chimie médicale, http://books.google.fr/books?id=_gcFAAA ... 9e&f=false
on trouve l'article suivant :

parelle22.jpg (100.98 Kio) Vu 8947 fois

En faisant des recherches chez Ozenda sur oreina, on tombe sur Rinodina oreina = Dimelaena o.
http://www2.ac-lille.fr/myconord/Photos ... oreina.htm

Chez Ozenda le terme spécifique orcina n'apparait pas.

Comment as-tu fais le lien : Variolaria orcina = Pertusaria dealbescens ? (P.dealbescens Erichs.=P.dealbata (Ach.) Erichs. )

[ORSEILLE]

C'est vraiment la bouteille à l'encre tout ça merci pour tout André. Je n'avais pas ce texte.
Je t'envoies le lien qui est long tu réorganiseras tout ça à ta convenance. (je ne sais pas faire).
J'ai joint quelques extraits.
Dominique Cardon :
Parelle d'auvergne ou orseille des pyrénées.
Pertusaria dealbescens Erich. (=P.dealbata auct. = variola dealbata De Caisne = variolaria orcina Ach)


1829 Essa1 analytique des lichens de l'orseille.
Par M. Robiquet.
http://books.google.fr/books?id=QGY3AAA ... le&f=false

je reçus d'un de mes confrères, M. Codere, pharmacien à Prades , une caisse contenant plusieurs livres du lichen que des fabricants d'orseille de Lyon font récolter, chaque année , sur les rochers des Pyrénées , par des ouvriers qu'ils envoient exprès du Cantal. M. Codere considère ce lichen comme étant celui qui fournit la plus belle orseille, dite de terre, et il m'engageait si vivement à en faire l'examen ..........................
Cependant M. Cocq, à qui nous devons d'utiles renseignemens sur cet objet (1), affirme, sur l'autorité du célèbre Ramond , dont les sciences déplorent encore la perte récente, que non-seulement l'espèce qui forme la base de l'orseille qu'on récolte en Auvergne n'est pas le lichen parellus , mais qu'elle s'en éloigne beaucoup, puisque c'est une variolaire désignée par les botanistes sous le nom de variolaria orcina,...........................
je dois dire ici que le lichen qui m'a été envoyé par M. Codère, et qu'il regarde comme le plus avantageux pour la fabrication de l'orseille, est encore une variolaire, c'est la variolaria dealbata de Dec. fl. fr., lichendealbatus acharius , ainsi que cela a été positivement constaté par mon collègue M. le professeur Clarion. Il est même à remarquer qu'il n'y a pas trouvé un seul fragment de patellaria. Il est vrai que M. Codère avait fait faire cette récolte avec un soin extrême , et qu'il avait pris toutes les mesures nécessaires pour que ce lichen ne fût point mélangé, comme l'est celui qu'on expédie aux fabricansd'orseille. Ce sera donc au variolaria dealbata qu'on devra rapporter tous les résultats que je vais indiquer.

[ORSEILLE]

"Histoire sans fin". suite
J'ai trouvé dans cette flore la description générale de ces lichens.
Je dois dire que dans les classifications actuelles j'ai beaucoup de peine à comprendre comment est organisée l'arborescence, et l'origine de l'éthymologie des différents ordres, sous ordres, familles et genres.
Si vous avez des références claires sur l'organisation de cette arborescence, disponibles sur internet, je suis preneur.
Je pense que ça m'aiderait beaucoup.
Merci

1805 an 13
FLORE FRANÇAISE. o u DESCRIPTIONS SUCCINCTES  DE TOUTES LES PLANTES 
QUI CROISSENT NATURELLEMENT, EN FRANCE, 
Disposées selon une nouvelle Méthode d'Analyse, et Précédées par un Exposé des Principes élémentaires de la Botanique; Par MM. DE LAMARCK Et DECANDOLLE, 
http://books.google.fr/books?id=PoNIAAAAYAAJ&pg=PA320&lpg=PA320&dq=Lichen+qu'est-ce+qui+caract%C3%A9rise+les+pertusaria%3F&source=bl&ots=U6yS3Uxfyx&sig=Vi442im-b2lvcq0E2Fkm8nyhqGo&hl=fr&sa=X&ei=_UIGUpTYBsGJ0AX95oCYCQ#v=onepage&q=Lichen%20qu'est-ce%20qui%20caract%C3%A9rise%20les%20pertusaria%3F&f=false

LXV. PERTUSAIRE. PERTUSARIA.
Verrucaria et Patellaiiat sp. Ach. — Sphœriœ sp. "Weig. —
Lichenis sp. Linn.
Car. Sur une croûte indistincte , s'élèvent des réceptacles percés de plusieurs pores , qui aboutissent à autant de loges internes ; ces pores vont quelquefois en s'agrandissant, se réunissent et forment une coupe irrégulière dans la vieillesse de la plante.
Obs. Elles diffèrent des verrucaires par le port, par le nombre de leurs loges, et parce que leurs réceptacles sont de la même couleur que la croûte.
LXVIU. VARIOLAIRE. VARIOLARIA.
Variolaria. Pers. Ach. — Verrucarice sp. Hoffm. — Liehenit sp. Linn.
Car. Les variolaires ont une croûte solide, étalée, arrondie ou irrégulière , qui porte des réceptacles d'abord couverts d'une poussière blanche, abondante et grenue; après la chute de cette poussière, on distingue une coupe concave en forme d'écusson.
885. Variolaire lactée. Variolaria lactea.
Lichen lacteus. Ach. Lich. 27. — Lichen candidus. HolFm. Enum. t. 4- f< 6. Elle forme sur les granits de larges plaques blanches comme du lait, fortement adhérentes et très-minces; à leur centre se trouvent des tubercules hémisphériques, ou plutôt en cylindre court et tronqué , rapprochés , blancs , farineux et mamelonnés à leur sommet. Elle a été trouvée dans les Pyrénées, par le citoyen Ramond.
886. Variolaire blanchie. Variolaria dealbala.
Lichen dealbalus. Ach. Lich. 29?
Sa croûte est épaisse, fendillée, blanche à l'intérieur, d'un blanc sale à la surface, et porte çà et Jà de petites papilles blanchâtres , grenues, assez analogues à celles de l'isidium corail ni. Les fructifications sont des tubercules rapprochés,, convexes, couverts d'une poussière grenue d'un blanc de lait et peu adhérente; après la chute de cette poussière, on distingue de» coupes arrondies, presque planes, d'un jaune très pâle. Cette espèce croît sur les rochers.