ChristianFontaine a écrit:Vous n'avez apparement rien compris à mon intervention.
Ben voyons... Je crois surtout que vous-même devriez plutôt songer à lire les interventions des autres. Expliquez-moi donc en quoi votre paragraphe sur l'opposition entre les visions holistiques et réductionnistes fait écho à la phrase que je commente dans mon précédent message : Elle en aura au contraire de plus à plus à fournir depuis qu'elle a décrété détenir la clé des connaissances. Aucun rapport semble-t-il...
ChristianFontaine a écrit:Je tentais de faire comprendre deux choses en déplorant que, depuis le XVIe siècle, les scientifiques ont développé une série de principes et de protocoles d'études (réductionisme, cartésianisme etc.) en faisant voler en éclat la vison holistique du monde qui avait été initiée par les philosophes de l'Antiquité.
La vision holistique est philosophiquement pertinente mais ne devient efficace en science que lorsque les données sont suffisantes pour envisager des analyses globales dans lesquelles des interactions à des niveaux de complexité élevés (par exemple individus, populations ou écosystèmes) peuvent être prises en compte. Pour toutes les autres études, notamment les études d'ordre physiologique ou mécanistique, l'approche réductionniste reste la seule efficace, même si elle échoue à expliquer les propriétés émergentes (son biais majeur).
ChristianFontaine a écrit:Je veux parler de l'impossibilité pour la toute grande majorité des scientifiques actuels de décider en toute neutralité de l'orientation de leurs recherches ! Ce constat est difficilement réfutable. Je le répète, même si cela heurtera certains d'entre vous, les trusts financiers entendent consacrer la rentabilité au détriment de tout le reste y compris souvent de la morale et même parfois de la santé. Les chercheurs scientifiques, et j'en connais, sont bridés dès qu'ils veulent lancer une recherche qui ne répond pas aux impératifs financiers des actionnaires !
Vous évoquez sûrement le cas des chercheurs qui travaillent en agro-alimentaire ou dans l'industrie pharmaceutique. Bien des entreprises de ces secteurs sont effectivement plus dangereuses que l'industrie de l'armement. On l'a déjà dit maintes fois sur ce forum. Mais, fort heureusement, tous les scientifiques ne travaillent pas sur ces thèmes. Pour citer mon cas personnel, je connais des chercheurs aussi, je travaille même parmi eux sur des thématiques assez éloignées des grands brûlots médiatiques actuels. Pourtant, nos recherches sont d'actualité et nous pouvons apporter des réponses concrètes à des problèmes agronomiques de première importance. Nous ne sommes pas minoritaires dans la discipline !
ChristianFontaine a écrit:Cette réflexion n'est pas à la hauteur des principes de rigueur que vous revendiquez. Qui vous a parlé de traces, avez-vous fait des analyses quelque part ? Votre façon de présenter les choses en assimilant les radioéléments à de la poudre de perlimpimpin ferait sourire si nous n'étions pas en face d'un grave problème de pollution insidieuse . En matière de cynisme l'école grecque dispensais des théories plus intéressantes que les vôtres.
Où voyez-vous que je parle en particulier des radioéléments ? Je ne crois pas en avoir fait mention dans mon message. D'autant plus que les radioéléments, s'ils ont été dispersés à l'état de trace dans les milieux naturels, sont souvent accumulés par des mécanismes biotiques (notamment des champignons) et abiotiques (lessivage des sols, par exemple, qui rassemble des quantités importantes de radioéléments dans les combes à neige) pour, in fine, atteindre des concentrations qui ne sont plus du tout des traces ! C'est un fait, semble-t-il, que vous ne lisez effectivement que ce que vous voulez. C'est tout pour ce soir, j'ai d'autres occupations plus intéressantes à honorer.
Cordialement,
Eddy