Bonsoir à tous,
Je reviens sur le sujet initial de l'épaisseur des lamelles.
Contrairement à ce qui est dit plus haut, l'épaisseur effective d'une lamelle n'a pas beaucoup d'importance. En effet, le milieu de montage est aussi réfringent que la lamelle et c'est la distance entre l'objet observé et la surface supérieure de la lamelle qui est à prendre en compte, comme le montre mon petit schéma :
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160109_Epaisseur dite de lamelle.jpg (35.89 Kio) Vu 3804 fois
Pour simplifier, j'ai supposé ici que l'indice de réfraction de milieu de montage et celui de la lamelle en verre étaient égaux, soit 1,5. C'est le cas avec le baume du Canada. De mémoire, celui de la GG est de 1,43 et il n'est donc pas très différent. L'objet est supposé ponctuel, mais les prolongements vers le bas des rayons lumineux émergents ne convergent pas en un point unique et ne forment donc pas une image ponctuelle : c'est l'aberration due au dioptre plan constitué par la surface supérieure de la lamelle. Les objectifs à grande ouverture corrigent cette aberration, mais pour une distance E précise et égale à 0,17mm. Pour optimiser l'observation dans l'épaisseur de la préparation, il faut donc que la lamelle soit plus mince.
J'avais mesuré les épaisseurs de quelques lamelles provenant de lots différents et par différents moyens : le pied à coulisse au 1/50
em de millimètre que j'utilisais dans l'atelier de mon lycée technique (il est juste, je le sais car mes notes en dépendaient
), un pied à coulisse numérique récent, un comparateur au 1/100
em et un autre comparateur au micron.
Dans tous les cas, j'avais obtenu le même résultat : 0,14mm. Ainsi, l'ensemble est optimisé pour des objets situés à 0,17 - 0,14 = 0,03mm sous la lamelle.