Le Naturaliste

Bonjour,

(je ne sais pas si mon message est à la bonne rubrique)

N'étant pas en labo, j'avais suivis vos bons conseils en achetant de l'alcool fin à vernir afin de conserver mes captures.
Or il me semble qu'après quelques jours, un faible pourrissement apparait à leur surface.

Peut être l'ai je trop dilué?

L'alcool à vernir est bien de l'alcool éthylique?

Peut être d'autres ont ils eu des expériences similaires?

merci

Félix

Bonsoir,
Des spécimens de quoi tu veux conserver ? dans quel but ? Question indiscrète parce que conserver un insecte et un morceau de plantouze pour faire des études, ce n’est pas les mêmes préparations.
W.

alors c'est en gros pour conserver des invertébrés: araignées, insectes, chilopodes etc...

Comme Félix nous parle de captures, il ne doit pas s'agir de plantouzes car nous sommes en période de fermeture de la chasse aux pois sauteurs.
A première vue, il semble que l'alcool fin à vernir soit bien de l'alcool éthylique, dénaturé d'une façon ou l'autre. Selon les sites consultés, il titre parfois 95° (Frères Nordin), parfois 99° (LOUIS XIII).
Pour la conservation des collections zoologiques (arthropodes et animaux destinés à l'étude morphologique), on le dilue généralement à 70°, avec de l'eau déminéralisée.
A défaut d'alcoomètre, utiliser une table de dilution (table de Gay-Lussac) dont un exemple figure à la page
http://www.spc.ac-aix-marseille.fr/labo ... article329
Après avoir plongé les animaux frais dans l'alcool à 70°, il convient de le renouveler au moins une fois car si son titre baisse beaucoup, cela peut entraîner une macération (faible pourrissement) des spécimens.
Pour les animaux relativement volumineux, on conseille de les fixer au formol avant de les conserver dans l'alcool.
Le formol du commerce est une solution de formaldéhyde à 40 %.
La fixation s'effectue avec une solution à 4-5 % (1 partie de formol pour 20 parties d'eau). Injecter le formol à l'aide d'une seringue et laisser les spécimens dans la solution de fixation pendant quelques jours.
Les rincer à l'eau avant de les conserver dans l'alcool. Renouveler éventuellement l'alcool au bout de quelques jours.
Eviter de respirer les vapeurs de formol qui sont très irritantes. Manipuler de préférence ce produit sous une hotte aspirante ou à l'extérieur.
Bonne chance.

Bonsoir,
Oui avec tout ce qui précède, avec deux minuscules ajouts:
1- s'il s'agit de conserver longtemps (collection de référence) la bonne idée est de mettre les échantillons chacun dans un tube à hémolyse, rempli d'alcool 70 selon procédure précédemment décrite, bouchés avec du coton, et tous les tubes sont plongés dans un grand bocal genre bocal à confiture à élastique, lequel renferme lui aussi de l'alcool à 70 jusqu'à totalement recouvrir les tubes. Beaucoup moins de risques d'évaporation, et surveillance facile!
A noter que faute de bocaux à élastique, assez chers, on peut utiliser les pots à confiture genre "bonne maman" (ceci sans aucune pub!) qui contiennent une grosse vingtaine de tubes à hémolyse, et sont de la bonne hauteur...
Ne pas oublier cependant a) de bien identifier ses spécimens (étiquette rédigée au crayon noir gras et immergée dans chaque tube) et b) d'oublier définitivement les tubes en plastique qui un jour ou l'autre se fendillent...
2- un autre truc pour éviter les accidents style séchage intempestif est d'ajouter un peu de glycérine à l'acool dans les tubes.

Un autre point: pour des animaux aquatiques, ne jamais oublier qu'ils sont farcis d'eau, et qu'un double changement d'alcool, à huit jours d'intervalle, avant mise en collection, s'impose pour éviter la macération.
Pour ma part, mes collections de référence sont conservées selon la méthode (1) depuis + de 40 ans, et toujours vaillantes!
Bonne soirée!

Un conseil supplémentaire pour les tubes bouchés au coton: ranger les tubes la tête en bas.
En cas de problème d'étanchéité du bouchon, les spécimens resteront immergés (par capillarité) tant qu'il reste un peu de liquide au fond du bocal.
On ne recommandera jamais assez de vérifier plusieurs fois par an le bon état d'une collection en alcool.
Dernier point : conserver la collection à l'abri de la lumière pour éviter la décoloration.

Bonjour,
Et un dernier conseil pour confirmer ce qui précède: chasser tout l'air présent dans les tubes à hémolyse si conservation "tête en bas".
Si bulle d'air, et en cas de mouvements du bocal, la bulle prisonnière agit un peu comme une "balle" dans le tube, et risque d'endommager les bestioles très fragiles...
Et voilou!
Bonne journée

et bien super, me voilà rassurer quand à l'alcool fin à vernir et bien renseigner sur les techniques de conservations!

je vais tout de même vérifier l'état de mes bestioles pour éventuellement changer l'alcool...

merci beaucoup

Félix

Bonjour a tous,

pour la conservation des coléoptères jutilise le liquide de pavesi 80% d'acétone et 20% d'eau.

Je plonge les insectes dans ce liquide. ils reste souples même aprés plusieurs années.

ci joint le pdf de l'article original.

Amicalement.

Claude.

Bonjour,
on trouve depuis peu, c'est à dire 10/20 ans, une formule souvent recommandée, composée de :
- 50% éthanol à 70° (alcool dénaturé domestique) et
- 50% vinaigre blanc (vinaigre blanc de cuisine).

C'est donc une formule relativement riche en eau.
Qu'en pensent les spécialistes ?