Le Naturaliste

Bonjour à tous !


Je viens par ici non pas pour polémiquer ou chercher de l'aide mais pour essayer de mieux comprendre comment, en toute franchise et en étayant un propos comme celui de l'impact du chat sur la biodiversité, on arrive à de telles réactions de déni, de refus et d'agressivité.

https://blog.defi-ecologique.com/chats- ... limatique/

Nous sommes arrivé à grosso modo 200 commentaires "négatifs" (refus, insultes en tous genre, etc.) en seulement 10 heures après publication. A contrario l'article est - et ça c'est super positif pour faire avancer le sujet - très partagé donc d'une certaine manière "soutenu", mais les personnes qui partagent soutiennent peu ouvertement l'idée de devoir réfléchir à la manière de trouver une place durable à ce félin.


Le chat est un animal domestique de notre responsabilité, il est à mettre à notre comptabilité environnementale et pourtant...

Je lis qu'il y a 30 kg de déchets par an.... Je prends de la litière adaptée et l'ensemble bois/crottes va former un engrais pour le jardin. Donc dire que le chat fait 30 kg de déchet va dépendre de ce qu'on fait !

Je ne comprends les gens qui achètent de la litière minérale. On ne peut la recycler ou la jeter dans les toilettes ! Et la litière bois est bien plus sympa pour l'odorat.

Les chats mangent des déchets de la production alimentaire humaine. DOnc il faut voir un peu aussi tout ça.

On comprend que les chats chassent mais ils me ramènent surtout des souris et de petits rongeurs qui ravagent le jardin et en l'absence je devrais mettre des pièges.

Voilà bien sûr un chat est écologiquement non neutre mais mieux vaut avoir un chat qu'un enfant qui polluera incroyablement plus.

Ensuite le prédateur du rat c'est l'homme. D'ailleurs ici je n'ai jamais vu de rat ici à la campagne. Si j'en avais je poserais des pièges. Les rats vivent en ville principalement avec la saleté humaine.

Bonjour,
Pour moi, juste quelqu'un qui veut faire visiter son site.
On peut prendre n'importe quel sujet et le développer pour créer une polémique et foutre la pagaille.
Cordialement
Claude

Provence a écrit:Pour moi, juste quelqu'un qui veut faire visiter son site.

Certes, et il est bien indiqué qu'il cherche du soutien parmi les écologistes .
Mais le rôle d'un forum n'est il pas avant tout de réfléchir de façon objective au fond du problème:
Quel est l'impact du chat sur la biodiversité? ?
Rien que sur notre forum, il y a des témoignages concrets qui montrent le coté très négatif de cet impact sur les espèces sauvages...

Tempo a écrit:mais mieux vaut avoir un chat qu'un enfant qui polluera incroyablement plus.

En tout cas, voila une outrance qui ne met pas en valeur la défense des chats...

Provence a écrit:On peut prendre n'importe quel sujet et le développer pour créer une polémique et foutre la pagaille.

Il faut que le sujet soit controversé et chargé de contenu affectif, non scientifique. Dans ce cadre, le choix du thème "chats" montre bien les divergences qui existent entre ceux qui se rattachent à l'un ou l'autre des sens du mot "écologie".

Bonjour à tous !

Le sujet du chat domestique est très sensible pour la simple raison que ces animaux aussi indépendants qu’affectueux ce qui touche à l’émotionnel humain. Comme les chiens qui eux sont extrêmement dépendants, ils comblent un vide, égaient des solitudes, alors que la cause première de leur domestication a presque totalement disparu.

Le chat a remplacé la fouine dans les fermes car c'est aussi un chasseur efficace pour limiter les populations de rongeurs. Son comportement affectueux à fait le reste.


J'avais lu une étude il y a plus d'une dizaine d'années qui estimait la population française à plus de 8 millions de chats. Avec son redoutable instinct de chasse, il fait effectivement des ravages parmi les oiseau, mais aussi, on l'oubli souvent, parmi les gros insectes, les lézards, et tout ce qui bouge et passe à sa portée.

J'ai eu l'occasion de vivre plusieurs mois au milieu d'une population de chats sauvages (ensauvagés) et j'ai constaté lors de mon étude que la base alimentaire de cette population était... des escargots, seule ressource locale disponible avec une certaines abondance. Les oiseaux étaient rarissimes dans ce biotope et les lézards avaient totalement disparu.

Le chat est équipé pour survivre et il le fait. Saluons au passage sa capacité d'adaptation, qui a transformé cet animal à reproduction rapide, initialement arboricole, en espèce tout terrain...

Les ravages causés par le chat sur les oiseaux ne sont bien souvent mises en avant que par les ornithologues qui, malheureusement, ne voient la défense de l'environnement qu'au travers du prisme des oiseaux et étant ainsi par exemple les responsables de l'abandon de nombreux parcs éoliens, notamment en Allemagne. Pour avoir des chats depuis de nombreuses années, j'ai pu voir leur efficacité sur les rongeurs (plusieurs centaines) m'évitant ainsi le recours aux rongicides. Sur la même période, ils ont dû tuer une dizaine d'oiseaux (le dernier était un vieux merle qui ne volait plus depuis longtemps). Chez mes beaux-parents, on a vu arriver 2 chattes il y a une dizaine d'années, qui ont fait 2 portées par an pendant 3 ans, jusque' à ce qu'on décide de les faire castrer (jusqu'à ce qu'on arrive à les attraper en fait). Que reste-t-il de leur nombreuse descendance ? Une seule chatte en fait. Tous les autres ont "disparu" très tôt, certainement attrapés par des rapaces ou des renards. Je n'ai jamais vu de surpopulation de chats à la campagne, ils sont tout à fait intégrés dans l'écosystème, à la fois proie et prédateur.

Daniel a écrit:

Tempo a écrit:mais mieux vaut avoir un chat qu'un enfant qui polluera incroyablement plus.

En tout cas, voila une outrance qui ne met pas en valeur la défense des chats...

Un enfant c'est 58 t de CO2 par an.. C'est bien plus efficace de ne pas faire d'enfant que de ne pas prendre la voiture ou l'avion....

Donc un chat c'est peanuts.... Aucune outrance. Le geste le plus écologique c'est de ne pas faire d'enfant et donc d'éduquer les femmes pour refuser cette obligation sociale (très française).

Après ce n'est pas une question de philosophie c'est juste la réalité du fait que le monde est au bout du bout ! Principe de réalité > Principe bisounours.

Faire un enfant aujourd'hui c'est lui assurer une vie difficile où il n'arrivera probablement pas à l'âge de la sénescence. Bref il aura un choix superbe entre famines, maladies et guerres. Top top.

Tempo a écrit:
Donc un chat c'est peanuts.... Aucune outrance. Le geste le plus écologique c'est de ne pas faire d'enfant et donc d'éduquer les femmes pour refuser cette obligation sociale (très française).

Peut-être plus simple de castrer les mâles avant la puberté !!
j'ai des pinces à castrer de différentes tailles pour différents usages !!!

C'est un choix personnel pour le moment. Après heureusement que certains savent se retenir sans subir de mutilations chez les humains. Mais le fait est qu'un humain est incommensurablement plus polluant qu'un chat. Alors plaçons les priorités dans l'ordre.

En France nous avons de nombreux tabous mais pour ma part je n'en ai aucun.
https://www.lepoint.fr/societe/faire-moins-d-enfants-le-geste-ecolo-ultime-18-09-2018-2252243_23.php

Tempo a écrit:Alors plaçons les priorités dans l'ordre.

Effectivement!!!
Et la priorité ultime n'est elle pas la survie de l'humanité? fut ce au détriment de celle des chats?
Pourquoi diable réduire nos pollutions si aucun futur n'est envisagé pour les humains?

Me considérant comme scientifique, je n'ai pas non plus de tabous pour évoquer toutes les questions. Mais Rabelais a écrit il y a fort longtemps "science sans conscience n'est que ruine de l’Âme"...
L'humanité est en phase de transition démographique. Cela s"opère spontanément grâce à la contraception avec moins de 2 enfants par femme en France. En Chine, la baisse de la population a été obtenue par la contrainte légale . Il reste à faire du travail d'éducation pour atteindre le taux de remplacement de 2 enfants par femme en Afrique par exemple.
La population mondiale ne peut pas continuer d'augmenter très longtemps. J'espère qu'elle pourra se stabiliser pas trop au dessus des 7 milliards actuels . Pour autant, il n'est pas question d'interdire d'avoir des enfants. Et mème l'idée d'attribuer des quotas d'enfants de 0 à 3 par exemple en fonction de critères sociaux ou biologiques, heurte les principes moraux, qu'ils soient religieux ou républicains.

Par contre, le contrôle de la population des chats domestiques ne pose pas ces problèmes philosophiques. Il est mème déjà imposé légalement en France.
Si tu te prétends "écologiste" et partisan des petits gestes personnels, le fait de ne pas posséder de chats est un premier pas pour préserver la biodiversité, et au delà, pour permettre la survie de l'humanité sur sa planète.
(alors que si l'abstinence procréatrice protège l'environnement, elle peut conduire au déclin de l'humanité... )

A toi de choisir tes priorités ...