fredlab a écrit:Une des bases du bio... la rotation des cultures qui permet de diminuer considérablement l'utilisation d'intrants et autres "-cides"
Point n'est besoin de rajouter des OGM qui fabriqueraient des pesticides. Tout ceci n'est qu'un commerce et à part Monsanto & Co, je ne vois pas à qui ça profite... certes, l'agriculteur peut se mécaniser un peu plus (travail moins pénible ? réduction de la masse salariale en ayant moins d'ouvriers ?), mais à quel prix ? il devient l'esclave des grands groupes de l'agro, il devient le toutou des banques qui le tiennent car il est surendetté, il est le parasite de l'Europe, à réclamer sans cesse des subventions...
Je partage en partie seulement ton point de vue. Le développement de variétés plus résistantes à un certain type d'agent pathogène présente un réel intérêt en champ. Les modalités qui permettent de l'obtenir sont variées : ça peut être de la sélection assistée par marqueurs (SAM) ou de la transgenèse. Les deux méthodes ont leurs avantages. Et pour obtenir une variété plus résistance, il n'est pas toujours nécessaire de lui faire produire une toxine. Par exemple, si on connaît les mécanismes moléculaires qui conduisent à l'infection d'une plante, on peut sélectionner des mutants que les agents pathogènes ne parviennent pas bien à infecter. C'est un peu ce que nous faisons au labo. Clairement, les PGM-toxines ne sont qu'une idée (et sûrement pas la meilleure) parmi d'autres.
Olivier61 a écrit:Je ne suis peut-être pas à jour.
J'avais lu (article de 2008) que les chercheurs essayaient de mettre au point d'autres marqueurs ou des techniques pour supprimer le gène marqueur après coup mais je ne pensais pas que ces techniques avaient abouti. Si c'est le cas les délais de commercialisation seraient très courts pour ces industriels : moins de 4 ans pour découvrir-tester-breveter-produire-commercialiser un nouvel OGM ...
Si mon plombier pouvait être aussi rapide ...
Je confirme les propos de Frédéric. Pour sélectionner des PGM, on utilise des antibiotiques, des herbicides ou des inhibiteurs (au laboratoire, c'est très fréquent : par exemple la kanamycine, l'hygromycine, le glufosinate, etc. mais ça ne sort pas du labo). Il y a eu des PGM obtenues par ce biais. Il existe maintenant d'autres solutions, en particulier le système de détoxification de la toxoflavine.
Une ref : Koh et al, 2010, A novel light-dependent selection marker system in plants (Plant Biotech Journal).
Cordialement,
Eddy