Les éponges sont réputées être souples mais il existe des espèces rigides.
La différence entre ces deux qualité s’explique par le fait que la partie souple est constituée d’un tissu appelé spongine et qu’il existe des éléments rigides, les spicules, servant de charpente au tissu mou. La souplesse de l'éponge dépend donc de la proportion de spongine par rapport aux spicules (étym: aiguille).
La nature chimique de ces éléments rigides est siliceuse ou calcaire.
Lorsque l’éponge meurt, les spicules se mêlent à la boue des sédiments et on les retrouve souvent associés aux restes de radiolaires.
Ces spicules ont une valeur taxonomique certaine puisqu’ils permettent d’identifier les espèces d’éponges.
Par curiosité, j’ai placé un morceau d’éponge naturelle dans de l’eau de javel ; il s’est dissout en quelques minutes. Au fond du vase se trouve un dépôt jaunâtre.
Une goutte de ce dépôt placée sur une lame laisse voir des spicules, rares dans mon cas car l’éponge a été triturée et lavée pour pouvoir être vendue. Pour une fois, je regrette que l’ouvrier ait bien fait son travail!
Voici donc ces découvertes (MCH = modulation de contraste selon Hoffman):
Une grande aiguille recourbée, aux extrémités non lisses.
L'extrémité est densément recouverte de picots.
Structure trifide granuleuse.
Ces granulations sont de forme pyramidale. Les essais de polarisation n'ont rien donné.