Bonsoir à tous,
Dans un message précédent, je décrivais une algue verte (taxinomiquement) de couleur rouge (chromatiquement), qui s’est avérée être Haematococcus pluvialis, voir : viewtopic.php?p=107894#p107894.
A la fin de ce message, je posais la question : Une question supplémentaire me tarabuste : est-ce le même organisme qui développe des traînées rouges sur les murs verticaux en crépi exposés à la pluie ?
Eh bien, il suffisait de chercher, j’avais de telles traînées sous la main, sur le mur de mon bureau et je n’y avais jamais prêté attention !
Les grains de sable du crépi n’ont pas facilité la confection de préparations microscopiques minces, mais ces préparations ont parlé.
Il s’agit d’un membre des Trentepohliales, identifié d’après la clé de de John, Witton & Brook (2002) The Freshwater Algal Flora of the British Isles à l’espèce Trentepohlia umbrina (Küntz.)Bornet. Constrictions entre les cellules, cellules courtes à allongées, les filaments se dissocient très facilement, les sporocystes que j’ai vus étaient sphériques, terminaux, la taille des cellules, bref, aucun risque de confondre avec l’espèce Trentepohlia aurea, l’espèce-type du genre, que j’avais présentée dans un autre message : viewtopic.php?p=95402#p95402.
J’ai observé plusieurs fois des filaments mycéliens associés à des Trentepohlia. Or, on sait que les Trentepohlia sont des algues lichénisantes. Est-ce que ces filaments mycéliens (que j’avais déjà observés en 1973 sur des T. aurea de la région havraise et plus récemment sur des Trentepohlia sp. fossiles) seraient un témoignage de la sympathie des Trentepohlia pour les champignons, sympathie qui se transformera en amour fou et exclusif au cours de l’évolution vers le lichen ?
Bonne soirée à toutes et tous.
Cordialement
Gérard Breton