Le Naturaliste

La photo date de 1990, prise par madame au bout du monde, j'étais quasi nu après avoir enlevé des vêtements imbibés de gasoil, le seul truc qui éloigne bien les sangsues terrestres asiatiques (Haemadipsidae). J'étais jeune et beau...

Hello

Maraussan a écrit:Donc, si on utilise un objectif planapo et un oculaire de belle qualité et qui matche parfaitement avec l'objectif, avec un simple condenseur, on est sûr d'obtenir la meilleure image possible, et certainement pas moins bonne qu'un microscope complexe bino-trino de grande marque.

Hélas non, un simple condenseur, du type Abbe (Ernst Abbe) ouvre à 0.90 en total et 0.70 seulement en géométrique, tout en étant que pseudo-achromatique, ce qui limite ce matériel aux objectifs standards achomatiques maxi 40x à sec. Pour les objectifs planapo de grande ouverture, un condenseur semi-apo planachromatique ouverture 1.30 était et reste indispensable (sous réserve de vouloir atteindre la définition maximale de l'objectif)

C'est bien en pensant à l’éclairage que j'ai émis des réserves sur la qualité à de forts grossissements.
Sur la doc paralux je vois Condenseur d'Abbe O.N. 1,25 mais c'est irréaliste sans immersion du condenseur.
De plus ces modèles PCB ayant une conception vieille de près d'un siècle, en présence d'un modèle inconnu (cas fréquent en chinant) on ne sait pas trop pour quelle distance de la source il a été prévu.
En furetant sur eBay on trouve des éclairages divers, certains ayant une surface frontale plane alors que pour d'autres elle est bombée, différence???
En plus il faut pouvoir bien positionner l'éclairage, ce qui n'est visiblement pas le cas pour le modèle présenté par Jean-Marc.

Sinon, à des grossissements plus faibles, en appariant un objectif CNSCOPE avec un oculaire de même origine ça doit être bon.

Bien cordialement
Pierre M.

Sinon, à des grossissements plus faibles, en appariant un objectif CNSCOPE avec un oculaire de même origine ça doit être bon.

C'est à dire en appariant un objectif de longueur DIN (45mm au lieu de 37mm) sans besoin de compensation, et idem pour l'oculaire : sur le plan optique cela marche pas trop mal (**), mais sur le plan mécanique c'est pas top. Pourquoi ?
Simple. La crémaillère de mise au point est trop haute, les tensions de lubrifiant trop faibles, le tube à tendance à redescendre.
AVANT le Stand-E de 1928, les statifs Zeiss n'avaient pas été encore simplifiés à l’extrême afin de pouvoir en vendre partout comme des petits pains. On pouvait régler la dureté de liaison tube/statif sur les microscopes droits...
Laissons tout ce matériel dans les musées.

** Les condenseurs de cette époque sont géométriquement conçus pour focaliser des sources lumineuses à l'infini (nuage blanc dans le ciel), pas des sources artificielles proches. Hors, collecteur d'illumination et condenseur participent pour 50% à la formation et à la qualité d'image.

Bonjour,
J'ai résolu le problème d'éclairage dans ces vieux microscopes en collant la lentille d'une lampe frontale sur le devant d'une lampe jansjo de manière à projeter l'image de la led dans le décor. Cela réalise l'exigence fondamentale de l'éclairage Kohler, à savoir "maximum d'énergie sur une surface minimum". On peut régler l'intensité de la lumière avec un potentiomètre 1K, sinon moins, 3-5W qui côute 2 euros. Le miroir facilite le centrage de l'éclairage. Les 2W de la lampe jansjo suffisent pratiquement pour toute observation, car ils sont équivalents à 4W d'une bino.

Bonjour à vous deux,

Là, je suis complètement perdu, et je vous suggère, Maraussan et Jean-Pierre, soit de rédiger un article à ce sujet, soit de nous indiquer des sources nous permettant de comprendre les arcanes de l'optique microscopique, discutée à un tel niveau, dans la citation faite dans ce message, mais aussi sur les points que vous abordez dans des messages précédents, dans ce même fil de discussion.

Cordialement,

Bino

Jean-marc a écrit:

Maraussan a écrit:Hélas non, un simple condenseur, du type Abbe (Ernst Abbe) ouvre à 0.90 en total et 0.70 seulement en géométrique, tout en étant que pseudo-achromatique, ce qui limite ce matériel aux objectifs standards achomatiques maxi 40x à sec. Pour les objectifs planapo de grande ouverture, un condenseur semi-apo planachromatique ouverture 1.30 était et reste indispensable (sous réserve de vouloir atteindre la définition maximale de l'objectif).

Hello,
Je suis d'accord avec toi sur le condenseur d'Abbé qui va limiter la qualité de l'ensemble objectif - oculaire, mais déjà, va trouver un condenseur semi apo pour un microscope monoculaire à potence, , et malgré cela, la résolution restera malgré tous très bonne.
En lumière conventionnel, tu auras mieux avec un objectif planapo 100/1,32 + un condo d'abbé, qu'un planapo 40/0,95 + un condo plan semi apo d'ON: 1,32, qui devra être lui aussi fermé entre 0,50-0,70.
Je ne parle pas de DIC, cela changerai la donne là aussi.

Enfin, dans le cas que tu exposes, on ne joue pas dans la même cours. un objectif planapo 100/1,32 + un bon oculaire, tu en auras pour 300-400€ d'occaz max.
Un microscope équipé planapo + condo plan semi apo sera forcement un microscope de grande marque, et pas le modèle d'entrée de gamme, on va le trouver à mini 3000€ d'occaz.

A+

JM


A+

JM

Bonsoir,
il me semble qu'il a déjà été répondu, peut-être faut-il le relire.
De là à rédiger un ouvrage d'optique microscopique, je n'y pense pas, le problème de compréhension et de démonstration persistera. Désolé.

Il faut partir d'une constatation, à savoir que si les anciennes (et très anciennes) générations sont bradées pour des clopinettes et ont quittées les laboratoires professionnels, c'est qu'il y a certainement des raisons valables. Les directions de labos ne sont pas constituées de bobos snobinards incultes en manque d'équipement geek...

Hello,

Mon message ci-dessous est peut être un peu décousue, j'espère que vous suivrez ma logique :
Depuis 30 ou 40 d'années, il y a eu des évolutions dans les microscopes, mais je trouve quand même que c'est plus dans tout ce qui est prises de vue et analyses d'images que dans la résolution optique même.
Il y a effectivement, une meilleure sélections des verres (avec une panoplie de qualité et d'indice de réfraction qui c'est agrandit), des meilleurs traitements, ce qui donne une meilleure transmission des images. La majorité des optiques sont désormais sans contrainte, ce qui permet de très bons rendus en polarisation et éclairages associés.
Mais pour moi, c'est plutôt le trio types "marqueurs biochimiques"-"fluorescence"-"traitements et analyses d'images" qui est à l'origine des belles progressions de la qualité d'image par rapport à ce que l'on pouvait obtenir il y a 30 ans.
Les microscopes de recherche ainsi équipés sont passés de microscope type "photonique", a presque "microscope électronique", tellement il y en a d'embarqué.

On peut reprocher ce que l'on veut au microscope d'il y a 30-40 ans, mais j'aimerai bien voir les microscopes des années 2010-2020 dans 20 ans. L'électronique, sera soit en panne (et plus de pièces détachées), soit sera dépassée par les nouvelles normes ou standards. Il y a de plus en plus de plastique (alors qu'on voudrait l'abandonner) pour des réductions de coût et de poids. Il faudra alors quelques bricoleurs pour les réparer, les transformer et les rendre de nouveau opérationnel, juste avec un nouvel éclairage peut-être

Tout ces microscopes de recherche, coûtent extrêmement chers, et tous les laboratoires de recherche ne sont pas en mesure de forcement se les payer (encore faut-il en avoir l'utilité). Mais au delà du besoin essentiel pour un labo d'avoir le dernier cri en matière de matériel, il ne faut pas oublier qu'un laboratoire fonctionne aussi comme une business unit. Tout le matériel a une durée d'amortissement. Une fois que le matériel est amorti, comptablement il ne vaut plus rien. Donc on peut s'en séparer, et en acheter un autre, pas parce qu'il est mieux que le précédent, mais seulement pour justifier les budgets prévisionnels annuels ou quinquennaux.

Tout cela pour dire, que l'on a pas besoin de se faire des nœuds au cerveau pour acheter un microscope.
Un microscope conventionnel neuf ou d'occaz (prix 500 à 1500 €) équipé avec de bons objectifs montrera 80% de ce que voir les meilleurs microscopes de recherche (50000-100000€).

J'ai fait suffisamment d'essais tests de résolution optique (et je continue) pour comprendre que par exemple, le dernier objectif planapo 100/1,42 sera juste 10% meilleur qu'un plan achro 1,25, et uniquement dans certaines occasions très exigeantes. On chipote sur la qualité des condenseurs, mais en fait on s’aperçoit surtout que c'est son bon réglage qui est important, et ce n'est pas souvent le cas, même dans des laboratoire (expérience perso).
Pour moi l'expérience et l'inventivité du microscopiste sont plus importantes que la "surqualité" du matériel.

A+

JM

J'ai fait suffisamment d'essais tests de résolution optique (et je continue) pour comprendre que par exemple, le dernier objectif planapo 100/1,42 sera juste 10% meilleur qu'un plan achro 1,25, et uniquement dans certaines occasions très exigeantes. On chipote sur la qualité des condenseurs, mais en fait on s’aperçoit surtout que c'est son bon réglage qui est important, et ce n'est pas souvent le cas, même dans des laboratoire (expérience perso).
Pour moi l'expérience et l'inventivité du microscopiste sont plus importantes que la "surqualité" du matériel.

Mon expérience hélas me démontre très exactement le contraire !
Je pense qu'il faut savoir clore un sujet.

Bonjour,
je pense effectivement que le tour a été fait sur les microscopes PCB.

Plus généralement, sur l'opposition Alain / Jean-Marc, soit l'importance du matériel récent et couteux, et la prépondérance du matériel sur l'humain ou l'inverse, je dirais que le mieux est d'associer du matériel de compétition avec un personnel qualifié.

Toutefois, si on prend une comparaison avec des voitures, un 4x4 moderne, mème dans les mains d'un conducteur inexpérimenté sera très performant, ce qui va dans le sens d'Alain.
Mais en cas de panne, il vaudra mieux un modèle rustique ancien, réparable par un mécanicien expérimenté pour arriver au bout d'un parcours.
J'ai donc tendance à donner l'avantage plutôt à l'affirmation de Jean-Marc.