Hello,
Mon message ci-dessous est peut être un peu décousue, j'espère que vous suivrez ma logique : Depuis 30 ou 40 d'années, il y a eu des évolutions dans les microscopes, mais je trouve quand même que c'est plus dans tout ce qui est prises de vue et analyses d'images que dans la résolution optique même.
Il y a effectivement, une meilleure sélections des verres (avec une panoplie de qualité et d'indice de réfraction qui c'est agrandit), des meilleurs traitements, ce qui donne une meilleure transmission des images. La majorité des optiques sont désormais sans contrainte, ce qui permet de très bons rendus en polarisation et éclairages associés.
Mais pour moi, c'est plutôt le trio types "marqueurs biochimiques"-"fluorescence"-"traitements et analyses d'images" qui est à l'origine des belles progressions de la qualité d'image par rapport à ce que l'on pouvait obtenir il y a 30 ans.
Les microscopes de recherche ainsi équipés sont passés de microscope type "photonique", a presque "microscope électronique", tellement il y en a d'embarqué.
On peut reprocher ce que l'on veut au microscope d'il y a 30-40 ans, mais j'aimerai bien voir les microscopes des années 2010-2020 dans 20 ans. L'électronique, sera soit en panne (et plus de pièces détachées), soit sera dépassée par les nouvelles normes ou standards. Il y a de plus en plus de plastique (alors qu'on voudrait l'abandonner) pour des réductions de coût et de poids. Il faudra alors quelques bricoleurs pour les réparer, les transformer et les rendre de nouveau opérationnel, juste avec un nouvel éclairage peut-être
Tout ces microscopes de recherche, coûtent extrêmement chers, et tous les laboratoires de recherche ne sont pas en mesure de forcement se les payer (encore faut-il en avoir l'utilité). Mais au delà du besoin essentiel pour un labo d'avoir le dernier cri en matière de matériel, il ne faut pas oublier qu'un laboratoire fonctionne aussi comme une business unit. Tout le matériel a une durée d'amortissement. Une fois que le matériel est amorti, comptablement il ne vaut plus rien. Donc on peut s'en séparer, et en acheter un autre, pas parce qu'il est mieux que le précédent, mais seulement pour justifier les budgets prévisionnels annuels ou quinquennaux.
Tout cela pour dire, que l'on a pas besoin de se faire des nœuds au cerveau pour acheter un microscope.
Un microscope conventionnel neuf ou d'occaz (prix 500 à 1500 €) équipé avec de bons objectifs montrera 80% de ce que voir les meilleurs microscopes de recherche (50000-100000€).
J'ai fait suffisamment d'essais tests de résolution optique (et je continue) pour comprendre que par exemple, le dernier objectif planapo 100/1,42 sera juste 10% meilleur qu'un plan achro 1,25, et uniquement dans certaines occasions très exigeantes. On chipote sur la qualité des condenseurs, mais en fait on s’aperçoit surtout que c'est son bon réglage qui est important, et ce n'est pas souvent le cas, même dans des laboratoire (expérience perso).
Pour moi l'expérience et l'inventivité du microscopiste sont plus importantes que la "surqualité" du matériel.
A+
JM