Voyage en Sicilie

[Fredlab]

Bonjour.

Depuis quelques années, sur "mon" forum photo (zonereflex, il me semble que certains connaissent... à force...), à chaque retour de vacances, de voyages - les seuls moments de l'année où je gave mon boitier de paysages - je narre les aventures de me petite famille avec force de photos, très souvent orientées nature.
Cette année, nous avons passé quelques jours dans les iles éoliennes et en Sicile, au pied de l'Etna et nous avons été gâtés d'un point de vue activité volcanique.
J'ai démarré une série sur ZoneReflex... je vous ramène ici les "bonnes feuilles" en espérant que ça vous plaira et pourquoi pas, ça amène quelques réactions/questions de votre part.

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Mercredi 20 juillet - En "route" pour Palerme

Après un vol "court" et sans encombre depuis Paris-Orly, nous arrivons à Palerme. A Paris, nous supportions la polaire, là, il faudra vite la tomber, elle ne ressortira pas du sac du reste du voyage.
Normalement, il y a un train qui mène de l'aéroport à Palerme et donc, arrivés au sous-sol, nous voyons...

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...un quai vide alors que le train est annoncé à l'heure avec un départ dans une dizaine de minutes... on attend et pendant ce temps, Odile (ma chère et tendre qui a tout planifié - c'est "son" voyage) va à la recherche de billets. En fait, au niveau des sanitaires prévus pour langer les bébés, il y a un "guichet" avec une personne qui lui expliquera qu'il n'y a pas de train et qui lui vend des billets pour un bus qu'il faut aller prendre sur le parking de l'aéroport.
On se fera engueuler par le chauffeur car les tickets n'ont pas été poinçonnés, mais à aucun moment on aura eu une info à ce propos.
Bienvenue en Sicile... un monde à part, vous aurez l'occasion de vous en rendre compte.
(je suppose que les gens qui partent en voyage organisé, qui n'ont qu'à monter dans un bus affrété pour le groupe, sont à des lieues de vivre tout ça... fuyez les voyages organisés...)

Le bus nous dépose à la gare et Odile a réservé une nuit dans un hôtel, plutôt confortable, proche de la gare... encore heureux, nos sacs à dos sont surchargés et nous avons en plus un bagage à main - je fais 60 kg, mon sac avoisinait les 18 kg et mon fourre-tout doit dépasser les 8 kg... Enfin, vive internet et les sites de réservations en ligne (qui plus est, évite les trop mauvaises surprises grâce aux com' laissés par d'autres voyageurs)

Pour le reste de la journée, nous irons déambuler dans les rues de Palerme... une ville particulière, ayant un certain charme... mais nous en reparlerons à la fin du voyage.

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Ca se présente donc à peu près comme ça... vous avez aussi quelques détails, liens... qui pourraient vous mettre le pied à l'étrier si vous êtes tentés par ce genre de voyage.

[Fredlab]

Jeudi 21 juillet : en "route" pour Stromboli.

Nous suivons donc l'organisation de ma femme. Après un petit dej' très correct à l'hôtel, nous rechargeons les mules, direction la gare ferroviaire, à quelques minutes.
Odile a une impression d'un billet numérique. Elle passe au guichet et elle tombe sur une madame qui ne parle pas l'anglais (une constante en Sicile) et elle comprend qu'on verra une fois dans le train. Nous attendons... le train se présente au quai, mais les voitures sont numérotées curieusement, du genre 3, 5, 4, 7... or notre réservation est au wagon 6... introuvable. On nous dit que la 6, c'est la 7 en fait... coup de chance, les numéros de place sont dans le bon ordre et il n'y a personne pour nous les disputer.
Le train démarre à l'heure, nous apprécions le confort de la rame, une première classe avec stores électriques, sièges inclinables (mais pas trop), prises de courant... enfin, à moment, on fait signe à pas mal de gens de changer de voitures... visiblement ceux qui doivent passer le détroit de Messine (le train va jusqu'à Rome), ne sont pas dans le bon wagon...
Nous restons dans une voiture vide, mais comme nous descendons avant Messine, il n'y aura pas de problème.
Si, juste une chose : il manquait sur l'impression du billet le flashcode or les contrôleurs ont un portable et valident les billets de cette façon... enfin, ils ont aussi un carnet et un stylo pour noter les références du billet si ça ne marche pas... monde étrange... à plusieurs vitesses.

A propos de vitesse, nous arrivons au port de Milazzo, point de départ des bateaux pour les Iles Eoliennes (aussi appelées Iles Lipari, Lipari étant la plus grande et plus peuplée de ces iles). Je passe sur le bus qui nous emmène de la gare au port... trois chauffeurs dont deux qui causent avec celui qui conduit. Ils nous ont demandé combien nous avons payé pour les tickets de bus - 1,3 euros, billets achetés au vendeur de paninis dans une roulotte sur le parvis de la gare - visiblement, pas le bon tarif (mais nous ne saurons pas le montant exact... ils ne parlent qu'italien)
Je disais donc, à propos de vitesse, pour se rendre sur les iles, il y a deux types de bateaux : des aliscafis, des engins très rapides mais qui ne naviguent pas quand il y a un peu trop de vagues et des ferries, bien moins fréquents, très lents mais qui arrivent à bon port quelque soit la météo.
Nous avions déjà fait quelques expériences avec ces bateaux lors d'un premier voyage, il y a vingt ans, et nous avions fini par prendre quasiment systématiquement le ferry car à Pâques, les conditions météo ne sont pas favorables pour les aliscafis...
Odile pensait que durant l'été, il n'y aurait pas ce problème... elle avait donc réservé quatre place pour un rapide allant de Milazzo à Stromboli... et là, c'était panique à bord... la météo ayant été mauvaise toute la matinée, des tonnes de gens n'avaient pas pu partir de Milazzo et gueulaient aux comptoirs des billetteries...
Nous avons attendu et nous avons embarqué dans un aliscafi (modèle un peu différent, sans foils), prévu pour Stromboli mais qui pouvait à tout moment faire demi-tour et déposer tout le monde à Lipari...
Nous avons été bien secoués (par moment, le bateau ne devait pas toucher l'eau...), des gens ont bien vomi, mais ouf, on a pu arriver à Stromboli.
Petit luxe... l'hôtel Ossidiana (obsidienne), un trois étoiles sur la plage... deux nuits, les parents et les ados... chacun sa chambre. Par contre, l'accueil est assez bégueule.

Une ou deux images de San Vincenzo, le plus gros village au pied de l'Etna (il y a aussi Ginostra, de l'autre côté, avec une quarantaine d'habitants et l'électricité depuis quelques années)

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(en simplifiant, il y a une rue qui longe la plage et il y a une rue qui monte dans le village... là, circulent des triporteurs, des voitures de golf et de très nombreux scooters... pas d'autres moyens de transport)

Comme on avait un peu de temps, je vais faire un premier essai de pose ultra-longue, en cumulant deux ND déjà bien denses (le B+W 106 -> moins six diaphs et le B+W 110...)
Pas trop concluant...
Difficile d'exposer juste dans ces conditions.

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(donc là, il n'y a qu'un filtre... je ne sais plus lequel... juste une minute de pose)

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(212 s de pose... et un gros travail de récupération avec CaptureNX)

[Fredlab]

Je finis la journée du 21 juillet avec deux images, en les remettant dans l'ordre chronologique.
Un des thèmes du voyage sera aussi l'heure bleue... mais comme c'est un moment fugace et qu'en général, quand on se déplace en famille, c'est toujours à ce moment là qu'on fait d'autres choses (autour du repas), j'aurais peu de choses à vous proposer.
Pour l'image suivante, cette heure bleue est passée depuis plusieurs minutes (une vingtaine ?) - nous étions au restau et j'avais bien du mal à finir ma calzone ultraremplie (mais avec une garniture moyennement cuite)

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(une de mes préférées... deux minutes de pose : le bâtiment au premier plan n'était pas éclairé... je voulais saisir une éruption du volcan. En fait, de San Vincenzo, on ne voit pas le cratère qui est derrière et on ne voit pas non plus les gerbes de lave, mais quand ça pète, le nuage de fumée (dirigé dans le bon sens pour la photo) est éclairé par l'éruption - c'est un peu différent de la 06 où là, c'est le soleil qui éclaire la fumée et je pense que ça fait une vue pas si courante)

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Demain... nous verrons le Stromboli en action.
Pas trop naturaliste ce début de narration... mais ça donne un contexte.

[Fredlab]

Vendredi 22 juillet - Stromboli.

D'autant que je m'en souvienne, nous n'avons pas fait grand chose en attendant le rendez-vous donné pour 18h pour débuter la montée au cratère.
Quelques courses, notamment pour acheter de l'eau, de quoi se faire un pique-nique pour la soirée...
Une ballade dans le village, un peu de plage...
en fait, il a fait pas mal chaud et nous avons aussi profité de la clim' de la chambre d'hôtel.

Quelques images en attendant.

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(détail d'Opuntia, plante grasse grouillant un peu partout)

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(fleur de Câprier - les câpres sont les boutons floraux, simplement conservés dans du gros sel)

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(graphisme de plage... bois flotté et galets volcaniques)

[Fredlab]

Vendredi 22 juillet - l'ascension du Stromboli

Le rendez-vous a été donné à 18h sur la place de l'église, à deux pas du bureau des guides... enfin, de la boite qui vend une virée en groupe (une grosse vingtaine de personnes) accompagné jusqu'au sommet.
Juste avant, nous faisons une pause "glucides" en nous prenant une glace artisanale dans probablement la meilleure gelateria de notre voyage (retenez bien ça...)
Nous récupérons un casque*... une couleur par vague et nous serons donc les casques bleus, cornaqués par Marco. Le groupe est entièrement constitué de français, le guide parle français.
Toute les demi-heures, un groupe quitte la place.
A notre tour.
Pour vous faire une idée du trajet, je vous invite à faire un tour sur Google Map avec ce lien
Il y a environ 900 mètres de dénivelée, il faut compter 2h30 à 3 h de montée.
Pour ceux qui connaissent, le chemin de Mussolini (pavé jusqu'à 400 m de dénivelée - puis la guerre a interrompu ce chantier de travaux forcés... ensuite, on montait en longeant la Sciarra del Fuoco) n'est plus utilisé pour les touristes.

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(une vue de San Vincenzo au cours de la montée - dans la mer, en haut à gauche, c'est le Strombolicchio correspondant à reste de cheminée, on dit un "neck", d'un ancien Stromboli)

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(normalement, on doit voir où ça a été pris en allant sur Google Map)

La montée est progressive, on s'arrête souvent et le guide est prévenant.
A un moment, nous sommes à deux doigts de doubler un groupe d'italiens... mais non, le guide nous fera patienter... ça m'agace d'autant plus que l'heure avance et que j'aurais bien voulu avoir un peu de lumière une fois en haut.
Il me semble que je suis le seul dans le groupe à trimballer un trépied.

A quelques centaines de mètres sous le sommet, on fait une halte un peu plus conséquente, le temps de mettre un coupe-vent et de mettre le casque.
J'en profite pour mettre le D700 sur le trépied. Il y a deux bouches du cratère qui sont bien visibles, qui semblent proches (disons 200 m)

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(avez-vous accès aux exifs ? 13 secondes de pose... en fait, les bouches fument en permanence, ça fait comme un petit bouillonnement de lave avec quelques petites projections)

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(et de temps en temps, une des bouches entre en éruption - toutes les quinze-vingt minutes)

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(ce type d'éruption est qualifiée de strombolienne... en fait, vous avez éjection de lave, projection de bombes et de cendres)

Une fois que tout le monde a son casque et qu'on a bien temporisé, on monte au sommet.
En fait, ça fait comme un promontoire qui surplombe le cratère comportant quatre bouches actives... plus ou moins actives, plus ou moins dangereuses.

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(activité basale... montage de quatre photos prises en pose plus ou moins longue - en contre-bas, les lumières que j'ai laissé correspondent à la trainée laissée par l'éclairage d'un bateau... d'un peu partout des iles, il est proposé d'assister à des éruptions du Stromboli, depuis le bas, les gens étant amenés en bateau... de temps en temps, on voit des coups de flash partir des embarcations... mdr)

En haut, on nous positionne dans un espace laissé par un groupe qui s'en va... nous sommes au bord du cratère, interdiction de bouger. Ca va durer une heure.
Avec mon trépied, je fais un pari sur une des bouches, en cadrant pas trop serré avec une de mes focales fixes et je lance de temps en temps une photo (mode bulb... ou pas... je vais faire différents essais)
Pas de bol, à un moment, un jet de lave part d'une autre bouche... je décadre après avoir desserré la rotule, recadre vite fait, mais j'oublie de serrer la rotule... bref, l'éruption va avoir une drôle de touche.
Juste quand cette bouche finit son rototo que celle que j'avais choisi se met en branle.
Deux d'un coup... c'est rare.

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(éruption au niveau de la bouche élue)

Pour ne pas me faire avoir une nouvelle fois, je change de focale, je mets le 24 mm et j'englobe ainsi tout le cratère, la mer, l'horizon, les étoiles... les bateaux... et j'attends... mais c'est l'heure de céder la place à un autre groupe Marco a déjà trainé, il semblerait que nous avons déjà dépassé le temps imparti (une heure je crois)

La descente est très spéciale (voir le lien sur Google Map), on trace quasi direct dans une pente de poussières volcaniques. On nous fourni gracieusement des masques respiratoires... c'est vrai que le groupe soulève énormément de poussières.
Nous arrivons sur la place de l'église vers les 11 heures du soir.

Pour finir la soirée, nous irons boire un soda sur le toit de l'hôtel (solarium), un endroit d'où je ferai une photo ultra-longue (707 secondes), histoire de voir le volcan et les groupes qui descendent à la lueur de leurs loupiotes*.

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(en taille originale ICI - il y a quand même pas mal de retouches de la bdb)

* si les casques sont compris dans le prix de la rando - 25 euros par personne - il faut obligatoirement avoir des chaussures de rando, une lampe (frontale)... au moins 1L d'eau, un imper et un change - sur la place de l'église, on trouve un loueur de chaussures, lampe, bâtons de rando...

[Fredlab]

Le Stromboli étant coopératif, même en me couchant après minuit, je planifiais donc un lever à 4 heures du matin, le temps d'aller à l'observatoire pour essayer de profiter encore un peu de la nuit et de l'heure bleue du matin, sur des éruptions.

Samedi 23 juillet - Stromboli vu du bas

Si vous suivez à nouveau ce lien, vous verrez l'itinéraire de ma course du matin.
Enfin, en me levant, il y avait une nuit sans lune, sans étoile... un voile de nuage et un léger crachin.
J'étais à deux doigts d'aller me recoucher, mais bon... je ne suis pas fait en mousse et j'ai donc marché d'un bon pas, direction l'observatoire/pizzeria.

Au premier arrêt, à l'observatoire donc, il commence à y avoir un peu de lumière et il y a aussi pas mal de vent... mes premiers clichés, pose longue et longue focale sur trépied ne donneront pas grand chose.

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(au 150 mm)

On retrouve une activité de base et de temps en temps, une éruption

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(toujours au 150... vous noterez que cet objectif vignette avec un boitier Full Frame...)

Les expositions sont toujours aussi difficiles à maitriser. Trop long et le centre est super cramé... trop court et vous distinguez à peine quelques gerbes de lave (incomplètes qui plus est)

Après un lever de soleil pisseux

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Je décide de prendre un peu d'altitude - a priori, il n'y a pas besoin d'accompagnateur tant qu'on ne dépasse pas les 400 m - et de m'approcher de la Sciara del Fuoco, le déversoir du cratère... un endroit ultra-dangereux, impossible à traverser, toujours susceptible de s'effondrer en partie (en 2002, ce fut à l'origine d'un tsunami)

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(au 300 mm)

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(une avalanche, en pose longue)

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(dans la mer, le genre de "plouf" que font les cailloux quand ils arrivent en bas)

Je me suis occupé comme j'ai pu... j'ai aussi fait quelques panos, comme celui-ci

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(en taille "originale" ICI - 4 images prises au 150 mm à l'horizontale - 21 Mpx au final... moins qu'un D3x)

J'ai fait quelques éruptions en rafale... en montage video, ça donne

[youtube]n7Zl6e9KEk0[/youtube]

Enfin, comme j'avais dit que je rentrerais pour 8h, je retourne à San Vincenzo par un chemin en balcon, bien agréable (trace orange sur ce lien).

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(Podarcis siculus, le genre de bestiole que l'on peut rencontrer en chemin)

En début d'après-midi, nous partirons pour Lipari, prochaine escale.

[Fredlab]

Hello

Après une certaine pause, je passe à la suite du voyage.
Nous étions arrivés le samedi 23 juillet... je vous fait grâce de la journée repos/tourisme à Lipari du dimanche.
Nous passons directement au...

Lundi 25 juillet - Cave di pomice

Nous avons pris une location en dur (alors que depuis des années, c'est itinérance en camping) pour nous reposer. Nous avons choisi l'archipel des Eoliennes pour son espace limité ainsi que le peu de choses à y faire... disons qu'en une semaine, on a le temps.
Bref, on ne se met pas la pression... pour cette journée, un seul objectif, se rendre à "cave di pomice" pour y retrouver une de nos missions lorsque nous étions auditeurs libres à l'ENS de Lyon. En effet, à cette époque, alors que nous préparions le voyage à Lipari, un de nos professeurs nous avait donnés pas mal de conseils et nous avait missionnés pour lui ramener quelques cristaux de pyroxène que l'on ramasse en haut du Stromboli ainsi que de l'obsidienne mélangée à de la ponce (il voulait montrer que ces deux roches ont la même composition). Nous lui avons rapporté un échantillon maousse, entre 5 et 10 kg et quelques années plus tard, alors qu'il était en interview dans un Telerama à l'occasion d'une "nuit des étoiles" (Pierre Thomas - un planétologue), on l'a vu en photo devant notre échantillon
Bref... ce gisement nous avait laissé un super souvenir.
(on peut ajouter qu'il nous avait aussi ramené quelques blessures/coupures... l'obsidienne, ça casse comme du verre et ça n'aime pas les coups de marteau de géol... ça se défend quand on tape dessus)
Par rapport à notre hébergement, la carrière de ponce (puisque la coulée d'obsidienne est à côté) est à sept kilomètres... un peu trop pour nos gambettes du moment.



On se décide donc à prendre un bus (assez réglo pour les horaires, les tarifs) qui fait "le tour de l'ile" et s'arrête justement à "cave di pomice" (au fait : pomice = ponce).
En attendant le bus, nous avons hésité à louer un scooter. On peut monter à deux dessus, mais comme nous n'avons vraiment pas l'habitude du deux roues (et encore moins d'un scooter), comme la circulation nous parait assez folle, nous jouerons la sécurité... pas de scoot, pas de pétarade, pas de vent qui fouette le visage... et on économise une centaine d'euros.

Une ou deux images de l'endroit.

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(cette fois-ci, le bleu de la mer est du aux roches claires exploitées par la carrière (extraction de ponce) - les vraies pierres ponce flottent - ça fait toujours bizarre - mais pas mal coulent tout de même)

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(dominante d'obsidienne - un verre volcanique sans cristaux pour cause de vitesse de refroidissement et aussi de composition chimique)

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(obsidienne et bulles de ponce mélangées... enfin, organisées en lits façon berlingot - c'est ce genre de chose que nous avions ramené à Pierre Thomas...)
(enfin, quitte à donner des infos, il y a parmi les membres de ce forum quelques géologues ou profs de SVT ou encore des gens qui sont allés en Islande - là-bas, par exemple dominant le camping au Landmannalaugar, il y a de grosses coulées d'obsidienne... avec le temps, on voit l'obsidienne qui finit par cristalliser et on obtient une rhyolite... rhyolite qui donne des couleurs somptueuses au Landmannalaugar)

Après cet épisode géologique - et je peux vous dire que nos ados ne se sont pas fait prier, ils ont échantillonné comme des fous - nous sommes allés à la "plage" en contre-bas, au pied de la carrière.
Nous avions amené deux paires de palmes, masque, tuba et j'avais aussi emmené mon sac EWA étanche en espérant faire quelques photos de poissons sous l'eau...
La mer était assez fraiche et aussi très agitée.
Ma chère et tendre était aussi très stressée... bref, on a profité moyennement de l'endroit.
Quelques poissons multicolores, comme sait le faire la Méditerranée... aucune photo potable sous l'eau.

En attendant le bus, nous nous sommes pris une petite averse.
Pour passer le temps - nous avions un peu d'avance - je vais faire quelques macro.

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(encore inconnue pour moi - une exotique de jardin -> je suis preneur du nom)
(edit : c'est un Plumeria (Frangipanier) une Apocyanaceae - merci Bernard)

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(idem)
(edit : c'est un Clerodendron, une Lamiaceae - encore merci)

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(un Criquet... amis acridianophiles, si vous passez par là...)

Voila... rien de plus.
Le mardi, nous irons à quelques encablures de Lipari... sur le Vulcano.

[Bernard]

Bonjour.
Encore et toujours de magnifiques photos.
Pour les plantes, la première un un Plumeria (frangipanier) une Apocynaceae (attention toxique), la deuxième un Clerodendron une Lamiaceae, c'est une liane envahissante qui au Congo nous protegeait des rayons de soleil.
Amitiés. Bernard.

[Fredlab]

Hello

Merci Bernard.
Le Frangipanier, j'en avais pris en photo au Kenya (sans en savoir plus... je trouve la fleur très belle dans sa simplicité)
Ce sont donc bien des exotiques... enfin, le climats des Eoliennes doivent leur convenir.

[claude]

Bonjour frédéric,

superbe photos comme dab.je suis fan.

MERCI pour le partage et le voyage par procuration.

Amicalement.

Claude.