de Daniel » 16 Juil 2018 19:08
Sur le sujet du recul glaciaire, il faut signaler le livre de Sylvain Couterand
"Atlas des glaciers disparus " chez Guérin
Il contient des images de reconstitutions des grands glaciers du Riss et du Wurm comme la couverture avec un Grésivaudan totalement englacé. Mais aussi, il montre de façon spectaculaire le recul glaciaire du siècle dernier avec des couples d'images NB des années 1900 et couleur des années 2000 sur plus d'une douzaine de grands glaciers alpins.
Ce livre montre que cette évolution n'est pas nouvelle. Je regrette qu'elle s'accélère comme le montrent les photos d'André, mais elle était déja bien en marche dans les années 1990 alors que je faisait de l'alpinisme et que je constatais des lacunes en dalles de quelques dizaines de mètres dans les descriptions d'itinéraires rocheux commençant au dessus de névés sur glaciers du massif du mont blanc.
Concernant le monde laissé aux générations futures, il y a certes de grandes inquiétudes, en particulier pour la biodiversité. Mais j'ai plus de craintes concernant la gestion de la cohabitation des humains avec la nature que pour la gestion des effets du changement climatique par les humains. Toutefois , je continue encore d'espérer pour elles une vie encore meilleure que celle actuelle.
Il est difficile de se faire une idée de la vie il y a deux siècles. A moins d'un voyage dans le temps, on ne peut pas comparer.
Mais je me demande si vivant au XVIIIe, j'aurais pu profiter de la plus grande biodiversité d'alors. J'aurais pu voir plus facilement du grand tétras en France, mais je ne sais pas si j'aurais pu profiter de l’existence du grand pingouin, pas encore éliminé de la planète. Il y avait plus d'éléphants et de rhinocéros en Afrique alors, mais aurais je pu en voir?
Une tante agée il y a quelques années, m'a dit qu'elle regrettait de ne pas avoir pu faire de voyages en avion. En effet, ils ne se sont démocratisés que pour ma génération. Ils n'existaient pas au XVIIIe...
Mème si je n'ai pas persisté dans ces voies, je suis heureux d'avoir pu voler en planeur ou en parapente comme je suis heureux d'avoir vécu la révolution du numérique malgré ses dévoiements.
Ces exemples sont anecdotiques, mais me font penser à une vie meilleure, sans mème évoquer l'allongement spectaculaire de l'espérance de vie...
Est ce que les générations futures dans 2 siècles seront plus ou moins heureuses que nous?
En tout cas, j'espère qu'elles pourront voir encore de la grande faune mème si cela risque d'être plutôt dans des parcs nationaux et dans un contexte un peu artificialisé. Mais déja de mon vivant, c'est dans un cadre de gestion que j'ai vu des gorilles au Zaïre...
On peut espérer un cohabitation d'espèces de mammifères avec les humains: par exemple, malgré les problèmes, les populations de castor en France ont beaucoup remonté ces dernières années. Le loup est revenu.
Dans le domaine de l'énergie, il faut espérer une transition énergétique abandonnant les énergies fossiles avant leur complète exploitation et des progrès s'appuyant plus sur les sources renouvelables...
Donc je suis plus confiant dans le futur que Sébastien et Yves.
Mais pour autant, je ne suis pas d'accord avec l'intervention de Bino-boni qui comme le dit Yves, ne devrait pas amalgamer sans raison des mots en isme incompatibles juste pour le plaisir de s'opposer .
Je critique comme vous tant les excès du libéralisme que ceux du communisme. Mais est ce être trop optimiste de vouloir, malgré les constats des problèmes actuels et des tendances aux reculs politiques, mais aussi au vu des avancées en particulier scientifiques, croire encore au progrès et au succès de la raison pour l'ensemble de l'humanité?
Daniel Nardinsites:
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