Page 1 sur 1

Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 12 Fév 2015 07:35
de Zampela
Bonjour,

Je voulais partager avec vous un peu de Madagascar. Ci-joint le lien d'un petit article, que j'ai écrit sur le Katrafay, Cedrelopsis grevei. Ceux qui connaissent Madagascar doivent connaitre le Katrafay et ses vertus, pour les autres, je vous laisse découvrir!

http://lesfeesvoyagent.blogspot.fr/2014 ... agies.html

Je suis toujours étonnée de voir la connaissance et l’utilisation que certaines populations peuvent avoir de leur environnement alors que d’autres, bien souvent de culture occidentale, ne savent plus qu’un pissenlit se mange.

Bonne journée!

Re: Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 12 Fév 2015 09:21
de Daniel
Bonjour,
bravo pour cet article qui nous fait découvrir cette plante en évoquant Madagascar...

Je réagis à la remarque associée au message:
Il ne faut pas exagérer la connaissance des vertus des plantes sauvages par les populations.
La connaissance résultant d’études scientifiques est largement supérieure.

Par exemple, lors de l’ascension du Ruwenzori, je me souviens avoir demandé à 2 porteurs ougandais
S’ils avaient une idée de la comestibilité d’une mure. Je n’ai pas eu de réponse.
Mes connaissances livresques de botaniste européen me permettaient sans risque pourtant de manger ces baies africaines car j’avais reconnus un Rubus et ce n’est pas un genre connu comme renfermant des toxiques…

Cordialement

Re: Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 12 Fév 2015 09:39
de DUTILLEUL213
Hello,

En tout cas, cet arbuste a de très jolies fleurs et je crois que j'essaierais bien l'huile de Katafray peut être plus efficace que mes antalgiques, je vais me renseigner :)

Re: Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 12 Fév 2015 10:21
de Maraussan
Daniel :
Il ne faut pas exagérer la connaissance des vertus des plantes sauvages par les populations.
La connaissance résultant d’études scientifiques est largement supérieure.


Pas toujours hélas, pas toujours...!

Des agronomes ont fait nettoyer (et cela continue) les oliveraies méditerranéennes de toutes les plantes susceptibles d'entrer en concurrence avec l'olivier. Ce qui s'est traduit par une attaque sans précédent par la mouche de l'olive, et des rendements en chute libre. L'utilité d'une plante hôte du nom d'Inule visqueuse (Dittrichia viscosa L.) était niée de tous, agronomes, botanistes etc...
Le cycle d'un parasitoïde (insecte entomophage) contenu dans les galles de l'inule, Eupelmus urozonus, est maintenant mieux connu : c'est l'un des prédateurs ancestraux de la mouche de l'olive.
En 2015, du fait de l'emploi généralisé d'insecticides, la réintroduction de l'inule (et de ses galles infectées) est extrèmement difficile. Merci la science ...

PS, l'inule visqueuse était (et l'est toujours) appelée dans les langages populaires de noms communs pourtant forts instructifs, tel en Catalan matamosqua, la tue-mouche... Faut-il encore nier la connaissance des vertus des plantes sauvages par les populations ?

Re: Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 12 Fév 2015 11:01
de BINO-BONI
Je rajoute un avis qui va dans le sens de celui d'Alain:
La connaissance "scientifique" des plantes et de leurs vertus médicinales se limite très souvent à l'dentification, l'isolement et l'étude des pricipes chimiques "visibles" qui nous intéressent. Malheureusement ces études ne s'intéressent généralement pas à "l'effet cocktail" c'est à dire aux multiples interractions entre de nombreux composés qui provoquent des actions parfois très supérieures voir différentes des composants pris un à un.
Même chose pour les sujets sur lesquels les hercheurs passent très vite parce que estimés sans intérêt! Un seul exemple: le miel que l'humanité consomme depuis 3 ou 4000 ans: des chercheurs viennent de découvrir quatre souches de bactéries lactiques provenant du système digestif de l'abeille. Rien de bien original sauf que ces quatre souches mises ensemble constituent un extrordinaire rampart contre le développement de certains germes pathogènes!
Les anciens savaient que le miel étaient un excellent médicament et la science avec 300 ans de retard commence tout juste à le confirmer.
Même chose pour le venin d'abeille qui se révèle extrêment actif contre le spyrochète responsable de la maldie de Lyme.

Alors les "connaissances scientifiques" qui moins de 300 ans, ont encore pas mal de retard sur certaines connaissances encestrales .

Re: Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 12 Fév 2015 11:45
de Zampela
Je ne dénigrais pas le savoir scientifique, ce que je voulais dire c’est juste que je suis toujours étonnée de la connaissance générale de certaines populations sur leur environnement.

Un Malgache ou un Fidjien lambda (pour parler de ce que je connais ) saura toujours se débrouiller dans la nature pour se nourrir et régler la «bobologie» du quotidien. Un Français lambda sera complètement perdu et pour ceux qui savent, nous avons tout réapprit dans des livres ou des amphithéâtres. Un malgache sait aller trouver de quoi soigner un rhume sans passer par la pharmacie, peu de français se passent de pharmacie.

Nous n’avons plus de transmission générationnelle ou si peu qu’elle reste anecdotique.
Mes amis, hors réseaux botaniste/naturaliste, sont toujours surpris de manger une salade de pissenlits, chénopodes, plantains, pourpiers… agrémentée de pétales de coquelicot. Alors que c’est gratuit, et bien plus riche qu’une simple laitue.

Bien sûr, on ne pas comparer le savoir populaire et scientifique, les deux restent souvent complémentaires, la Science n'est pas toujours devant comme on le voit dans les exemples de Jean-Claude et Alain et sur d'autres exemples, elle reste complètement indispensable.
Mais de nos jours, où les fins de mois sont difficiles pour beaucoup (sans parler de la qualité de ce qu’on peut trouver dans les supermarchés), je trouve dommage que nous ne sachions plus utiliser la nature qui nous entoure.

Mais je suis d'accord avec toi Daniel, il y a toujours des exceptions, des Ougandais qui ne savent pas ce qu’est une mûre et
des Français qui savent cueillir des salades sauvages et préparer des tisanes pour passer l’hiver tranquille.

En tous cas, j’aime passer du temps avec ceux qui savent quelque soit leur nationalité, leur age ou leur profession et peut-être qu’un jour je pourrais transmettre tout ça à mes enfants, mes petits enfants et relancer une transmission de génération en génération. Mon idéal serait de retrouver mon savoir ancestral de Tarnaise/Bretonne, mais mes arrières arrières arrières, ne m’ont ne rien laisser, leur savoir s’est perdu dans le temps …

Re: Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 14 Fév 2015 02:42
de Zampela
DUTILLEUL213 a écrit:Hello,

En tout cas, cet arbuste a de très jolies fleurs et je crois que j'essaierais bien l'huile de Katafray peut être plus efficace que mes antalgiques, je vais me renseigner :)


Bonjour Catherine,

Oui, je pense que ça peut valoir le coup. De toutes façons en externe, au mieux, ça marche, au pire, ça ne marche pas! Il n'y a à mon avis pas de risque à essayer sous forme de massages (je ne sais pas quels sont tes maux ... :-) ), mais je ne suis pas médecin ...

Bonne journée!

Re: Un petit bout de Madagscar ...

MessagePosté: 14 Fév 2015 10:15
de Djotchi
Bonjour,

Ne savez vous pas que de trés grands laboratoires pharmaceutiques et autres parcours le monde des forêts Amazonienne, Africaine et Asiatique a la recherche de tribus et de leurs chamans , collectent les savoirs ancestraux de ces tribus , déposent les formules chimiques a l'aide de brevets, pillent et volent ces savoirs qu'ils dénigraient il y a cinquante ans !!

Le Venezuela a voter des lois de protections sur le savoir médical des tributs de la forêt pour éviter que les grands groupes ne s'approprient ces savoirs .

Ces grands groupes avaient commencé par voix de justice a faire valoir des droits financiers sur les pratiques de soins a l'aide des formules chimiques déposées , formules dont ils n'étaient pas les auteurs mais les pilleurs !!

La sciences, malheureusement, est loin d'être un havre de paix , sur la région de Montpellier, un trés grand laboratoire de recherche a vidé de sa substance les services recherches pour les remplacer par des services spéculatifs .

Ce laboratoire laisse aux Hindoux le soins de la recherche et spécule sur l'achats et revente des formules chimiques.

Comme toutes activités humaines, la science n'échappe pas a tout ces dysfonctionnements !!