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Le tracking (le pistage)

MessagePosté: 29 Mar 2014 18:43
de bino
Bonjour,

Ce thème ne semblant pas être déjà abordé, sur ce site, je me permets de le lancer.

J'espère être dans la bonne rubrique, et si ce n'est pas le cas, merci d'avance à un régulateur de bien vouloir y remédier.

Pour mémoire, le tracking (le pistage) regroupe toutes les techniques permettant de repérer, analyser, identifier, suivre, utiliser, les traces laissées dans l'environnement (le plus souvent naturel, mais pas exclusivement) par des animaux.

Ces traces peuvent être très diverses : empreintes au sol, marques sur divers substrats, dépôts organiques, artéfacts liés à diverses activités (toilette, prédation, repos...).

Cette activité de tracking peut se pratiquer pour elle-même, mais aussi comme un moyen pour d'autres finalités (un inventaire faunistique, par exemple).

Elle peut s'exercer avec simplement des observations visuelles, mais aussi par la prise de notes, le dessin, la photographie, le relevé d'empreintes, le prélèvement des traces, le report cartographique, etc.

Et même, elle peut mobiliser des techniques bien plus élaborées (à commencer par l'analyse ADN) mais qui sortent alors du cadre des pratiques courantes des membres de ce site.

Normalement, la maîtrise du tracking implique d'y avoir été entraîné dès le plus jeune âge, mais l'on peut s'y mettre plus tard et en retirer quand même des résultats appréciables.

L'assiduité et la régularité dans la pratique sont les clés essentielles de la progression, tout comme une grande familiarité avec les environnements où l'on s'y adonne.

Outre l'intérêt intrinsèque de cette activité, l'on y développe des capacités d'observation et de mémoire visuelle qui sont profitables et réinvestissables dans d'autres domaines (que celui du tracking).

Bien que le tracking soit essentiellement connu et pratiqué sur la terre ferme, il peut aussi être utilisé en milieu sous-marin.

Cordialement,

Bino

Re: Le tracking (le pistage)

MessagePosté: 29 Mar 2014 21:45
de michelflashman
Bonsoir,

J'ai eu la chance avec une amie de traquer la loutre dans ma région, lac salagou, dans le Languedoc, suite a une étude faunistique venant de Montpellier.
Je n'en ai pas vu , mais suite a cette étude, la présence de ce merveilleux animal a été démontrés dans la Lergue , une petite rivière coulant a proximité du Lac Salagou, superbe rivière ou je vais de temps en temps pécher la truite !!

Que du bonheur

Amicalement a tous

Michel

Re: Le tracking (le pistage)

MessagePosté: 30 Mar 2014 10:35
de bino
Bonjour michelflashman,

Un exemple typique de l'utilisation du tracking comme outil d'étude de la faune.

Même l'animal le plus élusif ne peut éviter de laisser des traces diverses, une fois présent sur un territoire donné, et donc, même s'il est pratiquement inobservable directement, sa présence peut être confirmée avec certitude.

Les traces de Dahu étant plus que rares, l'on peut douter de la présence de cet animal supposé inféodé au milieu alpin.

Il est est de même pour les dragons (sauf ceux de l'île de Komodo), et autres animaux spéciaux.

Pour en revenir à ceux qui sont plus communs, de par nos contrées, le tracking mérite vraiment considération.

Si d'autres membres de ce site sont des pratiquants, c'est avec intérêt que j'échangerai avec eux, sur le sujet, de même qu'avec ceux intéressés et voulant "s"y mettre".

Cordialement,

MBS

Re: Le tracking (le pistage)

MessagePosté: 06 Nov 2014 11:33
de kathi
Pour épargner cet Epipactis , Il est facile de lutter contre les aménageurs ( pas toujours ! ) en mettant sous protection, mais contre des insectes ravageurs importés ou non c'est une autre affaire !

Re: Le tracking (le pistage)

MessagePosté: 03 Juin 2015 00:04
de Piaf
Bonjour bino, bonjour le forum,
bino a écrit:L'assiduité et la régularité dans la pratique sont les clés essentielles de la progression, tout comme une grande familiarité avec les environnements où l'on s'y adonne.
Outre l'intérêt intrinsèque de cette activité, l'on y développe des capacités d'observation et de mémoire visuelle qui sont profitables et réinvestissables dans d'autres domaines (que celui du tracking).

Oh que oui !
J'ajouterai qu'il faut de plus savoir faire évoluer ses images de recherche avec le cycle des saisons, ainsi qu'avec le cycle biologique des espèces pistées...

michelflashman a écrit:J'ai eu la chance avec une amie de traquer la loutre dans ma région, lac salagou, dans le Languedoc, suite a une étude faunistique venant de Montpellier.
Je n'en ai pas vu...

La Loutre fait partie des mammifères les plus classiquement suivis par pistage (épreintes (fèces utilisées comme marquage), traces, restes alimentaires... ). Son pistage est même parmi les plus faciles au sein des mammifères (hors présence de neige, où les cartes sont alors totalement redistribuées). C'est ainsi que l'on dresse avec précision ses cartes de répartition et que l'on peut suivre son front de re-colonisation de ses milieux anciens (du moins là où celle ci n'est pas encore terminée).
La Loutre n'est effectivement pas très facile à voir mais si l'on fréquente assidument les mêmes milieux qu'elle et surtout durant ses heures d'activité (crépuscule et proximité du crépuscule, et bien sûr nuit) on finit par arriver à la voir (le plus souvent brièvement), sans très grande difficulté.

bino a écrit:Si d'autres membres de ce site sont des pratiquants, c'est avec intérêt que j'échangerai avec eux, sur le sujet, de même qu'avec ceux intéressés et voulant "s"y mettre".

Je ne suis pas sûr que le pistage animal soit un sujet sur lequel on puisse beaucoup échanger efficacement hors du terrain... Mais pourquoi pas essayer...

Re: Le tracking (le pistage)

MessagePosté: 04 Juin 2015 09:41
de bino
Bonjour Piaf,

Je pensais surtout à des échanges sur la littérature technique (essentiellement anglo-saxonne) disponible.

A ce sujet, les ouvrages sur le "search and rescue" sont un bon complément aux livres sur le pistage proprement dit.

Mais, l'on pouvait aussi dialoguer sur les astuces personnelles que chacun développe à l'usage.

Sans oublier certains accessoires, la plupart du temps à concevoir et à monter soi-même (bâton de mesure, par exemple).

Bien que d'autres soient à acquérir (je pense à la jumelle Papilio de chez Pentax, avec sa mise au point qui descend à quelques dizaines de centimètres, et qui peut, dans certains cas, faciliter certaines identifications, et/ou économiser les déplacements, la fatigue).

Après, et comme vous le soulignez, c'est une question de personnalité (envie ou pas de partager des expériences de terrain, sur le terrain, à plusieurs ; mais, en fait, à deux ou trois maximum, à mon avis), et aussi (surtout) de proximité géographique.

Cordialement,

Bino