J'ai du mal à comprendre comment un champignon peut se nourir d'un tel substrat : une molécule organique certe mais unique, et pas d'humidité ?- pour ce qui est des plastiques, tout du moins pour certains, ceux-ci sont constitués d'une fraction plus ou moins importante
d'hydrates de quelque-chose. L'eau de ces hydrates est récupérée en cours de dégradation (voir les termites et la dégradation de la cellulose). De toute manière, de simples poussières à la surface des plastiques constituent un piège à condensation pour l'humidité atmosphérique. Certes en quantité infinitésimale, mais suffisante pour un micro-organisme.
- les verres : l'humidité constante d'un local constitue la pire des menaces pour les verres optiques : labo de biologie mal aéré, ou bien, par exemple, un laboratoire photographique (mal géré) humide et insuffisemment ventilé.
Ci-joint une mauvaise photo de la lentille frontale d'un objectif d'agrandisseur photo grand-format, pour tirages papiers argentiques (ex labo photo argentique de l'observatoire du Pic du Midi).
Toute la surface de la lentille est
creusée de galleries, telles les sinistres tranchées de la guerre 14-18. C'est extrèmement impressionnant... inutile de chercher à nettoyer un quelconque dépot, c'est le verre qui manque !
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Apo-Ronar.JPG (29.56 Kio) Vu 4917 fois
Que faire ?
Primo, on ne tire plus en argentique, la question est donc règlée quant à cette optique, mais sinon il faut envisager un repolissage complet de cette surface. Long et cher, aussi cher qu'un neuf pratiquement.
Et inenvisageable pour une optique de microscope.
PS: j'aimerai bien voir la surface de la lentille en microscopie électronique à balayage ...
PS2: ces micro-organismes détruisent les joins souples ou durs d'étancheité de composants dans les stations spatiales habitées, bouffent les gaines de cables, les scellements aux silicones ou aux colles bi-composants... Allien existe, présent par millions, microscopique... et c'est un phénomène que même les meilleures ventilateurs/épurateurs n'arrivent à enrayer.
PS3: c'est devenu un enjeu technologique majeur chez les verriers, et les grands opticiens.
Tant dans la composition des verres que des terres utilisées en traitement final de surface (le "multi-couches").